Wall Street chute et efface ses gains du début d'année

Les chiffres mensuels décevants de l'emploi aux Etats-Unis ont alimenté les craintes d'un ralentissement économique mondia
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Wall Street a terminé en forte baisse vendredi, les chiffres mensuels décevants de l'emploi aux Etats-Unis alimentant les craintes d'un ralentissement économique mondial et faisant plonger en territoire négatif la performance du Dow Jones depuis le début de l'année.

L'indice Dow Jones des 30 industrielles a cédé 2,22% sur la séance, soit 274,88 points à 12.118,57. Il ressort désormais en repli de 0,81% depuis le début de l'année.

Le S&P-500, plus large, a perdu 2,46% (32,29 points) à 1.278,04, accusant sa plus forte chute en une séance depuis le 9 novembre. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 2,82% (79,86 points) à 2.747,48. Sur la semaine, le Dow Jones a perdu 2,7%, le S&P 500 3,0% et le Nasdaq 3,2%.

L'économie américaine a créé 69.000 emplois non-agricoles le mois dernier selon les statistiques du département du Travail, le chiffre le plus faible depuis un an, et le taux de chômage est reparti à la hausse, à 8,2%.

Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne 150.000 créations de postes en mai.

"Les risques sont élevés quand on voit des chiffres comme ceux-là, en particulier quand ils sont couplés à de faibles données venues de l'étranger", commente Brad Sorensen, chargé de l'analyse marchés chez Charles Schwab à Denver.

Les chiffres décevants de l'emploi américain sont en effet venus s'ajouter aux mauvaises nouvelles en provenance d'Europe, où sévit la crise de la dette et où se multiplient les signes de ralentissement économique, ainsi que de Chine, où l'industrie a confirmé son essoufflement dans les dernières enquêtes auprès des directeurs d'achats.

INDICATEURS EN DEMI-TEINTE

Les autres indicateurs américains parus ce jour étaient toutefois moins moroses. Les dépenses de construction aux Etats-Unis ont augmenté de 0,3% en avril (consensus +0,4%), la construction résidentielle privée ayant progressé à son rythme le plus soutenu depuis six mois.

L'indice ISM manufacturier, baromètre de l'activité du secteur industriel américain, a de nouveau reculé, à 53,5 après 54,8 en avril (consensus 53,9), mais le sous-indice des nouvelles commandes a bondi à son plus haut niveau depuis plus d'un an.

De l'autre côté de l'Atlantique, l'activité dans le secteur manufacturier en zone euro a enregistré en mai sa plus forte contraction en près de trois ans, plombée par la crise de la dette et un repli des nouvelles commandes.

Sur le New York Stock Exchange et le Nasdaq, plus de 80% des valeurs cotées étaient en baisse. Les valeurs bancaires pâtissaient en particulier des craintes suscitées par le système financier espagnol et la zone euro dans son ensemble.

JPMorgan Chase a ainsi cédé 3,68% et Bank of America 4,49%. L'indice bancaire KBW a lâché 4,88%.

Ford a abandonné 4,17%, alors que les ventes décevantes du groupe et de ses rivaux General Motors, Toyota et Chrysler laissent entrevoir un ralentissement de la demande après la forte accélération enregistrée au cours des quatre premiers mois.

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