France : recul de 0,5% de l'inflation, trou d'air pour l'emploi salarié

Les prix de détail ont baissé de 0,5% le mois dernier et leur hausse en glissement annuel est revenue à 1,6%, niveau le plus bas depuis septembre 2007, contre 2,7% en octobre. En revanche, l'emploi salarié a continué à se dégrader au troisième trimestre.

La décrue de l'inflation s'est accélérée en France en novembre. Les prix à la consommation ont reculé le mois dernier de 0,5%. Sur un an, l'inflation n'est plus que de 1,6%, son plus bas niveau depuis quatorze mois. Le mois précédent, elle était encore de 2,7% en rythme annuel. Les analystes interrogés par Reuters s'attendaient à un repli des prix de seulement 0,3% sur un mois et une augmentation de 2,1% sur un an.

D'après l'Insee, qui vient de publier ces données, "la forte baisse de l'indice des prix à la consommation en novembre reflète essentiellement celle des prix de l'énergie". Ceux-ci ont en effet chuté de 5,5% par rapport à octobre et la baisse atteint 8,8% sur les seuls produits pétroliers.

Hors tarifs publics et produits dont les prix sont volatils, comme les produits pétroliers, les prix à la consommation ont très légèrement progressé de 0,1% en novembre par rapport à octobre et de 1,9% depuis le début de l'année.

Christine Lagarde, ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, s'est félicitée de ce résultat. Dans un communiqué, elle "note avec satisfaction que ce retour de l'inflation à des niveaux normaux constitue un facteur important de soutien au pouvoir d'achat des ménages en cette période difficile".

En revanche, l'emploi salarié dans le secteur concurrentiel s'est réduit de 0,2% au troisième trimestre, soit 36.500 postes en moins, ce qui ramène à 0,4% sa hausse en un an, selon des chiffres définitifs publiés ce mardi par le ministère de l'Emploi. Ces résultats confirment que l'économie a détruit plus d'emplois qu'elle n'en a créés pour le deuxième trimestre consécutif. Un total de 60.600 emplois ont été détruits en deux trimestres, après 61.100 emplois créés au premier trimestre 2008. Fin septembre, la France comptait 18,09 millions de salariés.

Dans les secteurs principalement marchands, 47.000 emplois ont été perdus, soit la plus forte baisse depuis 1993, alors que les données provisoires publiées mi-novembre ne faisaient état que de 10.800 postes en moins. La chute de l'intérim, même si elle a été "un peu ralentie", a gardé au troisième trimestre "un rythme soutenu", avec 26.000 postes d'intérimaires en moins (-4,2%), après 48.500 en moins au deuxième trimestre (-7,3%). Hors intérim, les effectifs ont diminué de 21.000 (-0,1%) dans les secteurs principalement marchands, après avoir crû dans la même proportion (+21.000 postes, +0,1%) au deuxième trimestre.

Par secteur, la construction reste le seul à créer des emplois, affichant une hausse de 9.800 postes (+0,7%), "plus rapide" que l'augmentation précédente de 3.600 postes (+0,2%). Mais elle ne retrouve pas son "rythme moyen des années 2005 à 2007 (environ +15.000 par trimestre)", note l'étude. L'hémorragie entamée dans l'industrie en 2001 s'est poursuivie, avec 15.200 destructions de postes (-0,4%), après 16.000 pertes au deuxième trimestre.

La contraction s'est accentuée dans le tertiaire principalement marchand, avec 41.600 postes en moins (-0,4%), après 15.100 en moins (-0,1%) précédemment. Hors intérim, l'emploi dans le tertiaire a aussi reculé (-15.600 postes, -0,2%), "pour la première fois depuis 1992", selon la Dares (direction des études du ministère de l'Emploi). L'Insee, qui devait communiquer ces chiffres jeudi dernier, avait repoussé leur diffusion à ce mardi "en raison d'un mouvement social" des statisticiens.

Autre mauvaise nouvelle, l'indice composite des directeurs d'achat (PMI) en France a reculé en décembre pour le septième mois consécutif, s'établissant à son plus bas niveau historique à 38,4 points, contre 41,2 points en novembre, selon une estimation provisoire publiée mardi par la société Markit. Un indice inférieur à 50 signifie une contraction de l'activité.

Commentaires 6
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les prix baisses.... principalement du au prix des énergies. Il faudrait prevenir le gouvernement il pourrait alors revoir sa position sur le prix du gaz et enfin accepter une baisse avant avril. Car comme vous le savez à partir d'avril cela aurait m...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Moins d'industrie, moins de commerce, le travail sur les chantiers trop dur pour les français... Je crois qu'il ne nous (=les français) reste plus que le tourisme! Et bien, Nicolas va devoir créer le ministère du sourire, de la politesse et du bon ac...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Et oui ! Depuis plus d?1/4 de siècle l?administration française fait une chasse systématique à toutes activités de création de richesse et persécute tout individu susceptible d?en créer. La seul priorité sont les improductifs. Ne nous étonnons pas d...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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j'ai prie une portion d'autotoute qui a prie 7.7% depuis le 1er décembre .TOUT LE MONDE SE SERT CONFORTABLEMENT . LA CHUTE VAT être terrible .Merci l'état qui n'a pas montrer l'exemple.quand les porcs d'en haut baisserons les yeux pour voir la misé...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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pour repondre a fréderic qui est certainement un "productif" . le france est la 5 eme puissance economique du monde, le 5 eme exportateur, le 1 pour le productivité par travailleur, le plus fecond d'europe, s'il se sent persecuté par l'etat et se pie...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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réponse à un pigeon (pseudo) qui écrivait le 16 déc que la "baisse des prix intervient immanquablement en fin d'année où la plupart des entreprises engagent les négociations sur la revalorisation des salaires" . Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle M...

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