Nicolas Sarkozy plaide pour une réforme de l'hôpital public et rassure ses personnels

Le chef de l'Etat a réaffirmé ce vendredi qu'une "meilleure organisation du système de soins, et non des moyens supplémentaires, serait le meilleur remède à ses maux". Il a affirmé que les morts accidentelles survenues récemment "ne sauraient remettre en cause la confiance que la nation porte à l'hôpital et à ses personnels". Jean-Marie Le Guen (PS) a estimé que Nicolas Sarkozy n'avait "pas pris la mesure du malaise de l'hôpital public" et l'a appelé à opter pour "un investissement massif dans la santé".

Nicolas Sarkozy s'est déplacé ce vendredi à Strasbourg pour présenter ses voeux au secteur de la santé. "J'entends bien vos inquiétudes", a-t-il dit dans un discours prononcé dans le nouvel hôpital civil de Strasbourg. Une centaine de personnes manifestant aux cris d'"hôpital en colère" l?ont accueilli et il a rencontré brièvement une délégation syndicale de l'établissement, où un mot d'ordre de grève avait été lancé pour l'occasion.

Déclarant que le service hospitalier public français restait "l'un des meilleurs du monde", Nicolas Sarkozy a néanmoins estimé qu'il devait être "mieux organisé, plus efficace, plus concentré sur le service qu'il doit rendre à la population". "Et ce n'est pas en demandant toujours plus de moyens que nous améliorerons la situation", a-t-il ajouté au moment où les syndicats hospitaliers dénoncent un manque de personnel généralisé.

Nicolas Sarkozy a fait valoir que l'assurance maladie avait augmenté de plus de 50%, soit de 23 milliards d'euros, ses dépenses pour le secteur hospitalier entre 1998 et 2008, soit plus que pour n'importe quelle autre fonction publique. "Le défi de l'hôpital aujourd'hui, c'est de mieux s'organiser, de coopérer davantage avec les autres établissements et avec la médecine de ville", a-t-il encore dit.

"La désorganisation des hôpitaux est le fait du non remplacement des personnels", a fait valoir une représentante du syndicat CGT Santé.

Jean-Marie Le Guen, chargé des questions de santé au PS, a estimé que Nicolas Sarkozy n'avait "pas pris la mesure du malaise de l'hôpital public". Le chef de l'Etat "semble vouloir s'obstiner à faire de la baisse de l'emploi dans l'hôpital public l'objectif premier de sa politique hospitalière: c'est une faute lourde et un contresens au regard des circonstances économiques et sociales actuelles", a-t-il déclaré. "Sans un investissement massif dans la santé, la réforme sera impossible", a indiqué Jean-Marie Le Guen.

Par ailleurs, dans son discours à Strasbourg, Nicolas Sarkozy, évoquant les récents dysfonctionnements qui ont provoqué la mort de plusieurs patients, a réaffirmé que toutes les leçons en seraient tirées, tout en indiquant que ces "drames exceptionnels ne sauraient remettre en cause la confiance que la Nation porte à l'hôpital et à ses personnels".

Comme pour illustrer son propos, un sondage CSA publié ce vendredi par Le Parisien montre que 77% des Français disent avoir "tout à fait ou plutôt confiance" dans le fonctionnement des hôpitaux publics. La réponse est de 72% quand on les interroge sur les urgences souvent embouteillées.

Pour ces dernières, le chef de l'Etat a indiqué que la nouvelle loi sur l'hôpital ? qui sera examinée à partir du mois prochain au parlement ? devrait les placer sous la responsabilité de nouvelles agences de santé. Il a dit souhaiter que, d'ici deux ans, 90% de la population française puisse être prise en charge par des services d'urgence dans des délais plus courts, ce qui passera notamment par le développement de liaisons par hélicoptère.

Nicolas Sarkozy a par ailleurs mis en place une mission pour réfléchir à l'évolution des Centres hospitaliers universitaires (CHU) créés il y a cinquante ans. Elle sera présidée par le professeur Jacques Marescaux, un chirurgien strasbourgeois. L'enjeu en est de conforter l'activité recherche des CHU alors que, en 2006, la France a assuré 4,2% des découvertes mondiales en recherche biomédicale, contre 6,7% pour l'Allemagne et 8,6% pour le Royaume-Uni.

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
il a raison,mais ce message estinaudible pourndeux raisons: 1/ le personnel est represente par le cgt ( hopitaux ) et fo a l assistance publique,il faut esperer l absence d elections professionnelle en 2009 2/ il s agit en fait d un alignement,sur ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Mais il va bien finir par se saborder à force de destabiliser tout c'est pire qu'un stunami cet homme, se soigner mais c'est un luxe de nos jours une fois les 20000 supressions de postes à l'hôpital je vous propose d'aller demander à vous faire soign...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Qui peut se faire soigner aujourd'hui les nantis et les R Mistes pour les autres c'est l'angoisse on peut plus prendre de mutuelle car trop chère mais qui s'en préoccupe sûrement pas la ministre de la santé qui elle paraît en forme on peut dire qu'il...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Mettre plus d'argent n'a jamais résolu les problèmes de fond (hôpital ou éducation nationale d'ailleurs). C'est toute la chaine de soins qu'il faut revoir. Les urgences sont surchargées car on ne trouve plus de médecins de ville pour se déplacer, vou...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.