Le déficit budgétaire français se creuse de 11 milliards d'euros supplémentaires fin novembre

Le déficit du budget de l'Etat en exécution était de 66,6 milliards d'euros fin novembre, contre 55,3 milliards à la même date en 2007, annonce ce mardi le ministère du Budget.

Le ralentissement économique aidant, les finances publiques françaises continuent à se dégrader. Outre le creusement du déficit de plus de 11 milliards d'euros en novembre sur un an, le communiqué du ministère confirme que les recettes fiscales de 2008 devraient être en baisse de 3 à 5 milliards d'euros par rapport aux prévisions contenues dans la loi de finances rectificative votée en décembre.

Au 30 novembre, les dépenses du budget général atteignent 252,7 milliards d'euros contre 246,4 milliards un an plus tôt, en hausse de 2,8% périmètre constant d'une année sur l'autre après une augmentation de 4,4% le mois précédent. La progression des dépenses s'explique essentiellement par l'augmentation de la charge de la dette (4,8 milliards d'euros d'une année sur l'autre), "sous l'effet du choc d'inflation connu jusqu'en milieu d'année, qui majore, en particulier, la charge d'indexation des obligations indexées," explique le ministère. Mais le ralentissement de la progression des dépenses est conforme, lui, à l'objectif de dépense déterminé dans la loi de finances rectificative pour 2008, souligne Bercy.

Les recettes nettes, quant à elles, s'établissent à 182,6 milliards d'euros au 30 novembre contre 199,6 milliards un an plus tôt, en baisse de 1,3% à périmètre courant mais en hausse de 0,9% à périmètre constant. Cette évolution tient principalement à la progression du produit des recettes nettes de l'impôt sur les sociétés (5,4% à périmètre constant), de l'impôt sur le revenu (4,9% à périmètre constant) et de la TVA (1,8% à périmètre constant). Une nette inflexion marque toutefois l'évolution du produit de la TVA (en hausse précédemment de 3,2% d'une année sur l'autre en octobre). "L'évolution des recettes d'IS par rapport au mois d'octobre n'est pas significative avant le versement du dernier acompte au mois de décembre," ajoute le ministère.

La diminution des "autres recettes fiscales " (-30% à périmètre constant) s'explique notamment par la forte progression des remboursements et dégrèvement d'impôts locaux (2,4 milliards dont 2,2 milliards sur la taxe professionnelle à la suite de la réforme du plafonnement en fonction de la valeur ajoutée issue de la loi de finances pour 2006) et, dans une moindre mesure, par la diminution de certains droits d'enregistrement. "Au vu des dernières informations disponibles, le produit des recettes fiscales nettes pourrait être en retrait de 3 à 5 milliards sur l'exercice, par rapport aux prévisions retenues dans la loi de finances rectificative pour 2008 votée en décembre (soit une diminution de 10 à 12 milliards par rapport à la loi de finances initiale)", écrit le ministère.

Le produit des recettes non fiscales (-2,3% à périmètre constant contre +12,8% d'une année sur l'autre le mois précédent) retrouve quant à lui un niveau sensiblement comparable à celui de l'an dernier. Ce résultat tient au fait que certaines recettes, notamment le prélèvement sur la Coface, ont été encaissées plus tôt au cours de l'exercice.

Début janvier, le ministre du Budget, Eric Woerth, avait indiqué que les recettes fiscales, initialement prévues à 271 milliards d'euros en 2008, seraient inférieures d'environ 5% à ce montant pour se situer aux alentours de 260 milliards. Le déficit, prévu autour de 51-52 milliards, ressortirait ainsi à 57 ou 58 milliards pour l'ensemble de l'année. Pour 2009, le gouvernement table sur un déficit budgétaire de 79 milliards d'euros, en tenant compte de la mise en oeuvre du plan de relance présenté en décembre.

Commentaires 9
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
et alors .on est parti quel que soit le pays vers une bulle de la dette publique .........bientot autre krach l'obligataire ..........on va tt connaitre krachs immos, actions, petroel, obligations d'Etat etc etc ........je me demande si nos gvernants...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
La France est le pays du laisser aller dans tous les domaines et notamment pour tout ce qui touche à la gestion : déficit public record, déficit commercial. Par contre nous établisson des records dans tout ce qui est négatif comme la consommation d'...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
De toutes façon, le déficit ne représente plus rien aujourd'hui, comme les dettes des Etats, ce sont des valeurs tellement grotesques qu'on se demande si elles ont un sens. Le déficit publique n'est qu'un marketing d'Etat. Surtout quand on voit des ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Les banquiers ont mis l'économie dans une déroute. TIREZ EN LES CONSEQUENCES, Messieurs les parlementaires, vous ne faites rien,- 1 - pour poursuivre les conseils d'administration - 2 - pour activer les RICHES assurances en responsabilité civile prof...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
D'accord avec Monkey D. Lomaing : quel sens donner à un déficit qui se creuse de 11 milliards quand notre ministre de la relance annonce , cool, qu'on met 426 milliards sur la table ? Au passage, la droite n'y échappera jamais, 11 milliards, c'est mo...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Le mensonge n'est plus de mise. Le Ministère des Finances sait pertinemment que nous avons enfoncé le mur des 75 milliards d'euro de déficit en 2008 après avoir fait 61 milliards en 2007. La prévision pour 2009 est de 92 milliards d'euro. Il faut ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
J'adore cet article, d'un côté le ministre explique qu'il y a un déficit sonnant et trébuchant que le citoyen devra remboursé, pas écrit mais tellement réel et anti politique, et de l'autre un ralentissement conforme au prévision ce que j'appelle du ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
l'inaction des parlementaires d'accord , mais que dire des gouvernants , plus nuls qu'eux ont meurts .

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Déicit : ? aucune importance puisque nous sommes entrés dans un univers moral totalement différent de l'univers moral précédent, et que la masse de capitaux sans emploi dans le monde est tel que le gouvernement trouvera toujours des préteurs. Nous s...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.