Crédit : "les banques jouent le jeu", estime le médiateur René Ricol

Près de 1.200 entreprises en danger ont obtenu un crédit bancaire après intervention de la médiation du crédit, a indiqué ce lundi René Ricol, médiateur du crédit.

Quelque "1.198 entreprises sont confortées dans la poursuite de leurs activités, soit 300 entreprises de plus depuis le début de l'année", précise la médiation du crédit dans son rapport d'activité, arrêté au 19 janvier, qui affirme que cela continue à préserver quelque 30.000 emplois. Depuis le lancement de ce dispositif fin octobre, 4.439 entreprises ont saisi les services du médiateur du crédit, chargé de s'assurer que les entreprises bénéficient bien de l'argent public prêté aux banques.

Lors d'une conférence de presse, René Ricol, médiateur du crédit, a tenu à réaffirmer le soutien des banques, qui se sont engagées, en temps de crise, à ne plus avoir recours à la notion de "soutien abusif", souvent utilisée pour ne pas accéder à la demande de crédit d'une entreprise. La loi prévoit en effet qu'une banque puisse être rendue responsable d'avoir soutenu une entreprise défaillante.

"Sauf cas exceptionnel qui impliquerait un risque anormal pour l'établissement, les banques n'utiliseront pas, dans cette période (de crise), et dans leurs discussions avec la médiation du crédit, la notion de soutien abusif pour refuser de financer une entreprise", indique précisément la FBF (Fédération bancaire française) dans un communiqué. "Nous avons décidé ensemble qu'en période de crise, nous devions tous prendre plus de risques", a déclaré Georges Pauget, président de la FBF, présent lundi aux côtés de René Ricol.

"Les banques jouent le jeu", a répété René Ricol, même s'il a fait état d'"îlots" et de "poches" de résistance. "Il y a des collaborateurs qui ont du mal à rentrer complètement dans le système". Il a toutefois appelé à ne pas "jeter l'opprobre" sur les banquiers. "Nous avons des tensions du côté des entreprises qui ont du mal à comprendre que, certes il y a eu des pertes liées à la crise financière, mais que ça n'ouvre pas un droit absolu à crédit", a ajouté René Ricol.

Le rapport précise que 95% des entreprises en médiation ont moins de cinquante salariés et 77% ont au plus dix salariés. Elles relèvent principalement des secteurs des services (28%), du commerce (31%), du BTP (22%), de l'industrie (16%) et de l'agriculture et de la pêche (3%).

Les encours de crédit traités en médiation sont inférieurs à 50.000 euros dans 61% des cas. Dans 13% des cas, ils sont compris entre 50.000 et 100.000 euros et, dans 7% des cas, ils sont supérieurs à 500.000 euros.

Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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C'est vrai quoi ! je ne sers à rien.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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C'est bien! mais ce n'est pas assez; c'est grave qu'il y ait besoin d'un médiateur pour débloquer les dossiers de crédit; les banques se confortent dans une position de seigneurs (système féodal et corporatiste à outrance)- voire saigneurs- où le cli...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Dans la même déclaration, René Ricol dit que " des patrons comme Michel Pébereau de BNP Paribas se sont trompés de A à Z". Ce commentaire est intéressant, vu l'importance du rôle que joue M. Pébereau auprés du gouvernement actuel.

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