Polémique au sein de la classe politique sur les séquestrations de dirigeants d'entreprise

Alors que seulement 7% des Français disent "condamner" les séquestrations de dirigeants d'entreprise par leurs salariés menacés par des suppressions d'emplois, le chef de l'Etat lui-même s'est impliqué dans le débat. "On est dans un Etat de droit, je ne laisserai pas faire les choses comme cela", a-t-il déclaré ce mardi.

Le chef de l'Etat lui-même est entré dans la polémique sur les séquestrations de dirigeants d'entreprises. Menées par des salariés en colère, ces actions se sont récemment multipliées dans des sociétés menacées par des plans sociaux ou des fermetures d'usine : Sony dans les Landes, 3M à Pithiviers (Loiret), Caterpillar à Grenoble.

"On est dans un Etat de droit, je ne laisserai pas faire les choses comme ça", a déclaré Nicolas Sarkozy à l'occasion d'un déplacement à Venelles, dans les Bouches-du-Rhône. "La loi doit être respectée. On peut comprendre la colère des gens, mais la colère des gens, elle sera apaisée par des réponses et par des résultats, pas en aggravant les choses en faisant des choses qui sont contraires à la loi", a-t-il ajouté.

"Il y a des comportements d'un certain nombre de patrons qui sont inadmissibles, mais l'immense majorité des chefs d'entreprise souffre de la crise et se comporte formidablement bien", a estimé le chef de l'Etat.

Cette ferme condamnation fait suite à des échanges houleux au sein de la classe politique autour des propos de la socialiste Ségolène Royal. Cette dernière, dans une interview au Journal du Dimanche ce week-end, a affirmé que ces actions - tout en étant illégales - permettaient parfois à des salariés "fragilisés, piétinés et méprisés" de se faire entendre.

"Ces propos sont tout simplement inadmissibles, la surenchère de Ségolène Royal n'a plus de limites," a immédiatement lancé Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP et ancien ministre du Travail.

Le parti socialiste a apporté son soutien à son ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2007, par la voix de la première secrétaire du parti, Martine Aubry, qui a estimé que "la violence sociale, la brutalité expliquent qu'on peut en arriver à cela".

Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a dans la foulée accusé Ségolène Royal - ainsi que François Bayrou, Laurent Fabius et Martine Aubry - de "surfer sur les angoisses des gens, dans l'espoir d'en tirer profit au plan politique et sans se soucier de contribuer ainsi à excuser l'inexcusable".

Le président UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a quant à lui appelé "tous les partis" à condamner les actes de violence, à Strasbourg, en Corse ou en marge de la crise économique et sociale. Récusant le rapprochement avec les violences à Strasbourg et Bastia, "que tout le monde ne peut que condamner", Ségolène Royal a souligné "ne prédire, ni ne souhaiter une insurrection sociale". "Ce que je critique, c'est l'absence parfois incroyable de dialogue social dans notre pays", a-t-elle déclaré, estimant que "l'absence de respect, bref le mépris, sont bien porteurs de violences et d'actes illégaux".

Selon un sondage CSA publié ce mardi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, les Français semblent très partagés sur la question puisque 50%  jugent que cette méthode d'action n'est "pas acceptable", contre 45% qui la jugent "acceptable". D'après un autre sondage mené par Ifop-Paris Match et publié sur le site du magazine ce mardi, seules 7% des personnes sondées "condamnent" ces actions ; 63% disent "comprendre mais ne pas approuver" ces d'actions et 30% les approuver.

Commentaires 24
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
SEQUESTRATIONS INEXISTANTES et VIRTUELLES - in finé, il s'agissait tout benoitement de réuinion qui se sont un peu prolongées, MAIS LES vrai fausses ELITES AIMENT TELLEMENT CELA qu'ils les ont eux même générées - de surcroit ces élites enfants gatés ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
mr SARKOZY occupez vous des voyous financiers - NE PERDEZ PAS DE VUE l'ESSENTIEL : les FINANCIERS VOYOUS voila ce que nous attendons de vous, nous vos électeurs .... arrêtez de vous disperser avec les futilités .... LES BANQUIERS VOYOUS, les FINANCIE...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
SEQUESTRATIONS INEXISTANTES et VIRTUELLES - in finé, il s'agissait tout benoitement de réuinion qui se sont un peu prolongées, MAIS LES vrai fausses ELITES AIMENT TELLEMENT CELA qu'ils les ont eux même générées - de surcroit ces élites enfants gatés ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
A Strasbourg, on a vu de quoi la gauche était capable quand on la laisse s'auto-intoxiquer.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Le candidat Sarkozy était pour les prêts hypothécaires. Aux USA, ces prêts, vendus à des gens sans le sous pour acquérir une maison ont donné lieu à la crise des subprimes. Et il se plaint des révoltes de personnes dont l'avenir s'est brutalement bo...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Ce sont des actes lamentables. Les hommes à l'origine de ces séquéstractions devront étre poursuivie en justice. On est dans un état de droit pas dans un état de soviét ou de révolutionnaires. Ils se disent "honnêtes" !!!! Je suis furieux que l'on a...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Claude Bébéar a déclaré "tous les patrons ne sont tous pas des salauds" info, intox, provoque. Reste les paroles. Sous de Villepinte, il était favorable au contrat 1er emploi. Chacun connait la suite. Continental à délocaliser son CEE de Compiegne à...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Les patrons sont pour la plupart sourds et le dialogue social n'est élligible qu'à partir de manifestations et parfois séquestrations en somme ,peu violentes et certainement moins scandaleuses que certains financiers "VOYOUS", termes bien appropriés ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Je suis résolument pour la séquestration des délégués syndicaux.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
A mort les patrons, sont trop gentls les ouvriers de se faire metre à la porte comme ça...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Une sequestration sans brutalité vaut mieux qu'une pendaison. La suppression des paradis fiscaux va faire prendre conscience qu'une minorité s'est approprié le fruit du travail d'une majorité de salariés. Et là.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
La violence, jamais je ne l'accepterai...! Antoine GED

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Il faut regarder aussi en inde , quand les dirigeants poussent les bouchons trop loin et ça donne quoi ?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Nous voyons que les "séquestrés" sont en générals représentants des grandes entreprises car pour les autres entrepreneurs une bonne partie est soutraitante de ces groupes et souffrent comme les salariés. M. Le Président au lieu de lancer des grandes ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
RIEN ne peut justifier la sequestration de personnes, que ce soient des patrons ou des salariés. Car si on commence à justifier cela, on agrée de facto un état où la menace et la violence font loi.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Il faudrait déjà s'entendre sur le terme de patrons. La plupart sont des dirigeants de petites et moyennes entreprises. Les grandes entreprises sont le plus souvent dirigées par des des mandataires sociaux. Une minorité parmi ces derniers, mais non ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
M. SARKOZI, vous n'avez rien à dire là dessus: la séparation de la justice et de l"état est un des principe même de notre démocratie : "On est dans un Etat de droit, je ne laisserai pas faire les choses comme cela"

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
"On est dans un Etat de droit, je ne laisserai pas faire les choses comme cela": M. SARKOZI: savez-vous que la séparation de la justice et de l"état est un des principes même de notre démocratie? Vous n'avez rien à dire à ce sujet, si les patrons son...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Notre président à beau role de jouer les pucelles effarouchées sur le désespoir des salaries qui n'ont d'autres solutions que de séquestrer leur patron! Avant cette crise cela ne génait personne les paradis fiscaux,les parachutes dorés etc,et les do...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Se faire justice soi-même ou imposer sa volonté par la violence sont évidemment condamnables et sont la marque d'une société malade de désespoir, mais aussi de laisser-aller.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Ségolène donne les leçons alors qu'elle n'a pas su instaurer un dialogue au sein de son propre parti. Bien sûr la séquestration est inadmissible que cela soient des patrons, des salariés, des professeurs, des parents, des enfants ... Ségolène n'a pas...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Depuis deux ans, il nous dit notre "empereur" qu'il écoute le peuple et qu'il va l'aider, les métalaux, les Dom Tom............ oui pour le peuple rien , mais alors pour ses copains capitaliste, les banques, les autoroutes, les constructeurs TP et Au...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Cher Ducon et Duconlajoie Vous portez très bien votre patronyme. Les milliers de chefs d'entreprises qui risque leur propre argent pour créer des emplois et gérer les problèmes de ceux-ci Ducon a écrit le 08/04/2009 à 14:12 : M. SARKOZI, vou...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
A quand de vrais démocrates à l'UMP ? L'UMP est comme le patronat : des ténors s'agitent et font du bruit et du vent sous de faux airs de libéraux pendant que dans les campagnes, de vrais démocrates défendent des gens touchés par le malheur. C'est d...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.