Nicolas Sarkozy au chevet des Antilles

Quatre mois après les violentes grèves qui ont secoué les Antilles, le chef de l'Etat se rend jeudi et vendredi à la Martinique et en Guadeloupe pour apporter sa pierre aux états généraux, ouverts afin de tenter de remédier à une crise politique et sociale persistante.

C'est avec une nouvelle secrétaire d'Etat à l'Outre-mer - la Guadeloupéenne Marie-Luce Penchard - que Nicolas Sarkozy se rend durant deux jours - jeudi et vendredi - aux Antilles. Annoncée pour le coup d'envoi de cette grande consultation, la visite du chef de l'Etat est restée longtemps suspendue à un "retour au calme" après l'agitation du début d'année.

De janvier à mars, la Guadeloupe et la Martinique ont été paralysées par une longue grève. Longtemps en retrait sur le dossier, Nicolas Sarkozy a calmé la colère des Antillais en débloquant 580 millions d'euros qui ont notamment permis d'offrir aux bas salaires les 200 euros réclamés par les grévistes. Et pour préparer l'avenir, il a lancé des états généraux voulus comme un "débat sans tabou" sur tous les sujets.

Aujourd'hui, les mesures d'urgence sont en vigueur et ce que l'ex-secrétaire d'Etat Yves Jégo, très critiqué pendant la crise et débarqué au remaniement de mardi, a qualifié de "plus grande consultation jamais réalisée en Outre-mer" bat son plein. Avant une synthèse des travaux et les premières décisions attendues en octobre du tout nouveau conseil interministériel de l'Outre-mer, Nicolas Sarkozy vient aux Caraïbes apporter sa contribution au débat.
 
Dans le collimateur, les actions musclées du fer de lance de la contestation en Guadeloupe, le collectif LKP. Même si le climat s'est apaisé, le mouvement incarné par l'emblématique Elie Domota a maintenu la pression en refusant de participer aux états généraux. En mai, le LKP s'est illustré en occupant le Conseil général et vient de décréter, pour la visite du président, "une semaine de mobilisation" avec grève, manifestations et blocage de stations-service. 
 
Nicolas Sarkozy a prévu d'évoquer la question institutionnelle, notamment en réponse à la demande des élus de Martinique de reporter les régionales de 2010 en vue d'un éventuel référendum sur l'autonomie. Le patronat d'outre-mer lui a demandé de lever les incertitudes sur le sujet, afin de rassurer les opérateurs économiques.
 

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