Les terminaux pétroliers de Marseille toujours bloqués

Malgré la reprise du travail ce lundi matin sur les terminaux de marchandises du port de Marseille, en grève depuis vendredi, les terminaux pétroliers de Lavera et Fos-sur-Mer restent bloqués. Le mouvement devrait se durcir et renforcer les craintes d'une pénurie de carburant.

Les terminaux pétroliers de Fos-sur-mer et de Lavera, dans les Bouches-du-Rhône, sont toujours bloqués ce lundi par une grève des salariés qui s'opposent à la nouvelle convention collective prévue par la réforme portuaire. Une quarantaine de navires, en majorité des pétroliers, sont ainsi bloqués en rade en attente de pouvoir décharger ou de se ravitailler.

En revanche, le travail a repris ce matin sur les terminaux marchandises du port de Marseille, après l'appel à une grève de 72 heures lancé vendredi dans tous les ports français par la FNPD (Fédération nationale CGT des ports et docks).La conférération entendait s'exprimer contre la réforme portuaire mais également sur le thème de la pénibilité et de sa prise en compte dans les retraites.

Concernant les terminaux pétroliers, une réunion ce matin entre la direction et le syndicat CGT n'a pas permis de débloquer la situation. La poursuite de la grève, entamée il y a huit jours, devrait ainsi être entérinée par les syndicats lors de l'assemblée générale prévue cet après-midi, selon la CGT.

De plus, les syndicats des entreprises de pétrochimie (Total, Esso, LyondellBasel, Ineos et Arkema) prévoieraient de rejoindre le mouvement avant le 12 octobre et n'exclueraient pas un blocage des raffineries du pourtour de l'Etang de Berre.

Pénurie de carburant

Le gouvernement a organisé ce week-end l'approvisionnement des stations-services pour empêcher toute pénurie de carburant, Marseille étant le premier port de France et le troisième port pétrolier mondial, derrière Rotterdam et Houston.

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a assuré ce matin sur RTL qu'il n'était pas "inquiet" et a exclu toute pénurie même si le gazole est désormais quasiment introuvable en Corse, qui dépend entièrement de Marseille pour son approvisionnement.

Selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip), une grève de deux à trois semaines risquerait de provoquer une fermeture des raffineries et affecterait l'approvisionnement pour les consommateurs.

Sur le port de Marseille, la réforme portuaire prévoit notamment la création d'une filiale pétrole, détenue à 60% par le GPMM (Grand port maritime de Marseille), dans laquelle seraient employés les 220 salariés actuellement en charge des terminaux.  "Si cela passe au privé, il y aura plus de rentabilité, plus de licenciements. En dix ans, nous avons perdu entre 15% et 35% des emplois, alors que les profits n'ont jamais été aussi juteux", a dénoncé le responsable de l'union départementale CGT pour l'industrie pétrolière, Patrick Jourdan, à l'Agence France Presse.

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