Quarante universités du monde réaffirment leur rôle clé dans l'économie

Réunis à Paris ce week end, les présidents d'universités de quarante pays ont insisté sur la nécessité pour les universités de nouer des coopérations avec les acteurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux.
Sophie Béjean, la présidente de l'université de Bourgogne, entourée des présidents et recteurs des 40 universités participant au sommet mondial les 6 et 7 mai à Paris.

Après Sapporo, Turin et Vancouver, c'était à Dijon de recevoir ce week-end le 4ème sommet mondial des universités. Pour des raisons de sécurité, ce "G8-G20", qui devait avoir lieu à Dijon, a finalement été organisé à Paris. "Construire la société de la connaissance du XXIème siècle par la coopération et l'échange" était l'ambition de ce sommet. Après avoir été ouvert aux pays du G8 en 2008 puis du G20, la conférence des présidents d'université (CPU) a d'ailleurs souhaité ouvrir la session 2011 à des pays d'Europe de l'Est, d'Afrique subsaharienne et d'Amérique latine non membres du G8-G20.

Les quarante présidents et recteurs signataires de la déclaration finale ont rappelé le rôle central des universités dans la société et le développement de l'économie de la connaissance, tant au niveau local qu'au niveau national et international. "Il s'agit de nouer plus de relations avec les autorités et acteurs locaux, régionaux, nationaux et mondiaux", explique Sophie Bejean, présidente de l'université de Bourgogne et du PRES Bourgogne-Franche Comté, co-organisateurs de l'événement. De leur côté, les gouvernement doivent mieux reconnaître cet apport.

Conventions d'échange

Cet enjeu en amène un autre, le développement de nouveaux modèles de mobilité internationale pour les étudiants et les chercheurs. "Il faut renforcer les conventions de coopérations entre établissements et développer les doubles diplômes", détaille Sophie Bejean. Plus que d'ouvrir grand les vannes, les pays sont tombés d'accord sur la nécessité "d'équilibrer les mouvements en partance et en provenance et en partance de leurs pays" tant pour les étudiants que pour les enseignants-chercheurs. Cela passe par le développement "de nouveaux modèles de mobilité" tels que les échanges basés sur l'excellence et la compétence. "Il faut renforcer les dispositifs comme Erasmus et les coopérations entre établissements avec des conventions de coopération et d'échanges. Quand de telles conventions existent, les conditions d'accueil et de réussite sont plus faciles", détaille Sophie Bejean. Des axes repris par la ministre de l'Enseignement supérieur ce mardi matin, à l'occasion de la première réunion consacrée à l'attractivité de l'enseignement supérieur organisée dans le cadre du G8-G20. Pour Sophie Béjean, l'extension au-delà des pays européens du système européen de transfert de crédits d'études ECTS serait aussi un vecteur de facilitation.

Contre-sommet

Selon elle, "il est utile que la communauté universitaire s'empare de ces enjeux". Une manière d'éviter la "marchandisation" de l'enseignement supérieur critiquée par une partie de cette communauté ? Plusieurs syndicats d'enseignants et de chercheurs (Snesup, SNCS...) et Attac ont ainsi maintenu à Dijon un contre-sommet pour dénoncer les dérives des réformes en cours. "Nous avons plusieurs fois rappelé que l'enseignement est un bien public. C'est un principe fondamental et un enjeu de développement économique d'une société", insiste Sophie Béjean.

Commentaires 2
à écrit le 11/05/2011 à 17:31
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drole ledodu, drole mais malheureusement trop vrai

à écrit le 11/05/2011 à 15:09
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pff tu peux plus rien faire en france sans que des assoces , des syndicats ou autres viennent faire de l'agit'prop. bientot les bals musettes villipendés par mediapart pour collusion avec yvette horner

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