Claude Guéant aurait payé 717.500 euros au comptant un appartement dans le XVIe

Par latribune.fr  |   |  341  mots
Claude Guéant aurait acheté comptant son appartement de 90m2 dans le XVIe arrondissement de Paris
L'ancien ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, aurait payé comptant 717.500 euros pour l'achat d'un appartement de 90 m2 dans une rue prisée du XVIe arrondissement de Paris, indique Paris Match. Une somme qui vient à nouveau nourrir les soupçons sur la provenance des revenus de l'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy...

 Alors que dans une vidéo, l'ancien interprète de Mouammar Khadafi révèle que Nicolas Sarkozy aurait perçu vingt millions de dollars de la Lybie pour financer sa campagne électorale, Paris Match a découvert que Claude Guéant aurait payé rubis sur l'ongle un quatre pièce de 90m2 rue Weber, une rue prisée des milliardaires russes et des émirs du Moyen-Orient, dans le 16è arrondissement de Paris, pour la coquette somme de 717.500 euros.

Cette révélation vient ajouter peut-être une nouvelle affaire au compte d'un Claude Guéant déjà accablé. Le parquet de Paris a ouvert le 14 juin une enquête préliminaire sur les primes en liquide perçues par celui-ci alors qu'il était ministre de l'Intérieur. Un rapport d'inspection affirmait en effet que quelque 10.000 euros issus des « frais d'enquête et de surveillance » des policiers lui ont été remis chaque mois.

L'ancien ministre de l'intérieur au coeur de toutes les affaires en cours
Il avait également fait l'objet d'une perquisition à son domicile dans le cadre de l'enquête sur le financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy. Les enquêteurs avaient découvert un versement d'un demi-million d'euros en provenance de Malaisie sur l'un de ses comptes bancaires, et 25.000 euros en provenance de Jordanie. Pour l'ancien ministre, l'argent malais était issu de la vente de deux tableaux du peintre flamand Andries van Eertvelt, mais les experts ont formellement contesté le niveau de valorisation de ces ?uvres.

Son nom apparaît également dans le dossier de l'affaire Tapie-Adidas, dont Christine Lagarde est sortie presque indemne, quand son ancien directeur de cabinet et actuel patron d'Orange, Stéphane Richard, a été mis en examen pour « escroquerie en bande organisée ». L'arbitrage truqué avait conduit au versement de 403 millions d'euros à Bernard Tapie. Sans connaître toutefois la véritable implication de Claude Guéant dans ces affaires, ce nouvel épisode de l'appartement de la rue Weber devrait inciter les enquêteurs à chercher l'origine des revenus de l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy.