Lancement des concertations sur la réforme des retraites

Par latribune.fr  |   |  341  mots
Les organisations syndicales sont reçus à Matignon, ce jeudi, pour discuter de la réforme des retraites / Copyright Reuters
Les syndicats vont être reçus, ce jeudi 4 juillet, à Matignon pour lancer la concertation sur la réforme des retraites. La CGT et FO ont déjà déclaré qu'elles refuseraient toute augmentation de la durée de cotisation.

Un rendez-vous spécial pour chaque délégation. Ce jeudi 4 juillet au matin, le Premier ministre reçoit les organisations syndicales et patronales à Matignon. Des entretiens qui marquent le coup d'envoi des concertations sur la réforme des retraites

Pour écouter les organisations syndicales, Jean-Marc Ayrault sera notamment accompagné de ses ministres des Affaires sociales, Marisol Touraine, du Travail, Michel Sapin, et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu.

La CGT, qui sera reçu en fin de matinée, a déjà prévu d'organiser de grandes manifestations en septembre prochain. Le syndicat s'était fortement mobilisé, en 2010, lors de la réforme des retraites du gouvernement Fillon. Avec FO, il a rejetté en bloc le rapport Moreau publié en juin dernier.

La CFDT veut débattre

Ce rapport préconise notamment d'augmenter la durée de cotisation des fonctionnaires. Une mesure jugée "juste" par François Hollande. Le président de la République s'est d'ores et déjà déclaré opposé au recul de l'âge de départ à la retraite. 

Le gouvernement compte sur la CFDT pour apaiser les débats. Le syndicat s'est ainsi montré plus prompt au dialogue. "Moi je vais à Matignon pour obtenir des choses. Je ne suis pas de ceux qui vont à une concertation en annonçant déjà qu'elle va échouer", a souligné son secrétaire général, Laurent Berger, mercredi 3 juillet sur Europe 1.

20 à 60 milliards de déficit annoncés

De leur côté les organisations patronales (Medef, CGPME, UPA) ont annoncé qu'elles allaient refuser toute hausse de cotisation et réfutent également la sous-indexation des pensions par rapport à l'inflation. "Ce sont à mon avis deux lignes jaunes qu'il ne faut pas dépasser", a affirmé mercredi; Pierre Gattaz, le nouveau patron du Medef.

Cette réforme doit permettre de faire des économies et d'anticiper ainsi les 20 milliards de déficit prévus à l'horizon 2020 par le Conseil d'orientation des retraites (Cor). Un trou que la Cour des Comptes a réévalué, de son côté à 60 milliards, en 2030... si rien n'est fait.