Chiffres du chômage : Michel Sapin reconnait "une part de responsabilité"

Par latribune.fr  |   |  310  mots
"Les Français ne se sont pas exprimés contre le pacte de responsabilité, mais contre la situation", a déclaré le ministre du Travail. (Photo : Reuters)
En février, le nombre des demandeurs d'emploi est en hausse de 0,9%. De "mauvais" chiffres pour le ministre du Travail qui estime "avoir sa part de responsabilité".

"Les chiffres du chômage de février […] vont dans la mauvaise direction", a admis Michel Sapin sur RMC-BFMTV, alors que le nombre des demandeurs d'emploi a bondi de 0,9%, réalisant ainsi la plus mauvaise performance depuis début 2013.

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Alors qu'on lui demandait s'il était le "ministre du chômage", Michel Sapin a reconnu "en porter aussi [sa] part de responsabilité". Tout en reconnaissant que ces chiffres "ne sont pas bons" - "ils sont mauvais" - le ministre a appelé à "maintenir le cap", notamment sur le pacte de responsabilité.

"Nous n'allons pas changer de direction"

Face à la hausse du chômage, le ministre a estimé qu'il fallait agir sur la "politique de l'emploi" et sur "ce que l'on fait pour changer l'économie en profondeur" et "faire qu'elle crée des emplois", grâce au pacte de responsabilité. Insistant même:

"Les Français ne se sont pas exprimés contre le pacte de responsabilité, mais contre la situation. […] Nous n'allons pas changer de direction."

Michel Sapin a confirmé que le chef de l'Etat livrerait en avril les arbitrages sur les 30 milliards d'euros de baisses de charges prévus par ce pacte, afin d'encourager les créations d'emplois.

Le remaniement n'est "pas un objectif"

Interrogé sur le revers infligé à la gauche au premier tour des municipales, il a estimé que les Français avaient envoyé un "message précis" qu'il faut entendre" et "auquel il faut répondre". "Le cap, il faut le maintenir", a-t-il dit.

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Le ministre du Travail a par ailleurs indiqué que François Hollande ne s'exprimerait publiquement qu'après le deuxième tour des municipales. Quant à l'opportunité d'un remaniement, Michel Sapin a jugé que ce n'était qu'un "outil", "pas un objectif".