La hausse des prix à la consommation britanniques s'est accélérée en septembre, atteignant 5,2% sur un an contre 4,7% le mois précédent, et dépassant les attentes des analystes qui tablaient sur une hausse de 5%, selon les chiffres diffusés ce mardi par l'Office des statistiques nationales (ONS). Ce taux d'inflation est le plus élevé enregistré par l'ONS depuis mars 1992, où il s'était élevé à 7,1%, a précisé l'Office.

Sur le mois, la hausse des prix a atteint 0,5%, contre 0,4% attendu par les économistes, décélérant légèrement après une progression de 0,6% le mois précédent. Les économistes ont souligné que ce nouveau bond de l'inflation devrait laisser la place à une chute dans les mois qui viennent, alors que les prix du pétrole brut ont dégringolé de moitié depuis leurs records de l'été, et que le Royaume-Uni est promis à une récession qui devrait s'accompagner d'une déprime de la consommation.

"Ce devrait être le pic de l'inflation, et la principale question est désormais de savoir à quelle vitesse et avec quelle ampleur elle va redescendre, alors que les effets des prix de l'énergie et de l'alimentation, qui l'avaient poussée si fortement depuis l'an dernier, vont s'apaiser ou même se renverser", a commenté Howard Archer, chef économiste chez Global Insight, cité par l'AFP  (Agence France Presse). Il a jugé que l'inflation devrait retomber sous les 4% dès la fin de cette année, et dégringoler franchement à partir du printemps prochain. Elle pourrait ainsi tomber à 1% à l'automne 2009, voire même laisser place à une déflation si la chute des cours du pétrole se poursuit, a-t-il ajouté.

En revanche, le secteur immobilier continue de souffrir. En août, les prix des maisons ont reculé de 3,4% sur un an, enregistrant leur plus forte baisse depuis cinq ans, selon des données officielles publiées ce mardi.