Berlin veut des mesures ciblées pour soutenir les entreprises et les ménages

Angela Merkel a détaillé ce mardi les mesures de soutien à la conjoncture qui seront présentées mercredi en conseil des ministres. L'objectif de l'équilibre budgétaire est fixé à 2013.

La chancelière allemande Angela Merkel a détaillé ce mardi un certain nombre des mesures de soutien à la conjoncture que le gouvernement s'apprête à mettre en place, qui devraient permettre à la première économie européenne "de renouer avec la croissance". Parmi les mesures envisagées, qui doivent être présentées mercredi en conseil des ministres, un changement des règles comptables sur l'amortissement, une exonération de la taxe sur les achats de voitures neuves pendant un an, un programme d'investissement dans les infrastructures routières ou encore l'élargissement des possibilités de déduction fiscale de certaines factures d'artisans.

Angela Merkel a reconnu que l'objectif de son gouvernement d'amener le budget fédéral à l'équilibre serait difficilement réalisable. Ces derniers jours, plusieurs responsables politiques avaient estimé le coût total des mesures pour la conjoncture entre 25 et 30 milliards d'euros. Mais la chancelière a fixé pour la première fois un nouvel objectif d'équilibre budgétaire, "avant la fin de la prochaine législature", c'est-à-dire 2013.

L'Allemagne "est dans une position solide", a déclaré la chancelière, qui s'exprimait devant un parterre d'entrepreneurs et de patrons à Berlin. "Nous pouvons réussir à renouer avec la croissance" des trois dernières années, a-t-elle assuré, reconnaissant toutefois que la marge de manoeuvre au niveau national était limitée pour venir en aide à une économie fortement exportatrice.

Angela Merkel avait chargé deux de ses ministres, celui des Finances, Peer Steinbrück, et celui de l'Economie, Michael Glos, de plancher sur des propositions ces dernières semaines. Berlin refuse l'idée d'un vaste programme de conjoncture financé par l'impôt, privilégiant des "mesures ciblées", comme l'a répété la chancelière mardi. Celles-ci doivent servir, par le biais d'incitations fiscales notamment, de "pont" pour stimuler l'investissement des entreprises et la consommation des ménages, a-t-elle dit. Ainsi le programme de soutien aux mesures de rénovation des bâtiments, financé par la banque publique KfW, ne fait intervenir celle-ci qu'en complément d'investisseurs privés.

Autre volet des mesures prévues par Berlin, le renforcement des moyens de l'Agence pour l'emploi, afin de limiter par des programmes de formation et de qualification les effets du refroidissement de la conjoncture sur le marché du travail.

L'Allemagne, et surtout son industrie, est touchée de plein fouet par le recul de la demande mondiale. Pour 2009, les instituts de conjoncture s'attendent à une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,2% maximum dans le pays.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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