Japon : le gouvernement adopte un budget record

Le gouvernement japonais vient d'approuver le plus gros budget de l'Etat de l'histoire du pays, dans le but de financer des "mesures sans précédent" pour combattre une récession qui devrait s'aggraver.

C'est un budget d'un montant astronomique qui vient d'être approuvé par le gouverment japonais. A situation exceptionnelle, moyen exceptionnel donc. Ce budget de 88.548 milliards de yen (720 milliards d'euros) pour l'exercice 2009-2010, qui démarre le 1er avril, a été adopté mercredi en conseil des ministres et sera débattu au parlement en janvier.
 

Il marque une hausse de 6,6% par rapport à 2008-2009. Il prévoit réductions d'impôts et aides directes en numéraire pour les ménages, tout en diminuant les crédits de la défense et de l'aide au développement et en alourdissant la dette publique.
 
Ces derniers mois, le Premier ministre, Taro Aso, fervent partisant de la relance par la dépense publique, a annoncé une série de plans totalisant 44.000 milliards de yen (350 milliards d'euros), alors que la deuxième économie mondiale est entrée en récession au troisième trimestre.
 

"Il faut s'attendre à ce que la situation mondiale empire l'an prochain", a assuré Taro Aso. "Le Japon ne peut échapper au tsunami de la récession mondiale. Mais en prenant des mesures radicales, nous avons l'ambition d'être les premiers à en sortir", a-t-il promis. Les émissions de bons du Trésor pour financer ce budget record vont bondir de 31,3% à 33.290 milliards de yens. Le Japon alourdira ainsi considérablement sa dette publique, déjà la plus élevée de tous les pays développés. Le montant des bons du Trésor en circulation atteindra, fin mars 2010, un record de 581.000 milliards de yen. Parallèlement, les crédits de l'aide au développement chuteront de 4%, et ceux de la défense de 0,1%. Les recettes fiscales devraient, quant à elles, dégringoler de 13,9% par rapport à 2008-2009, à 46.103 milliards de yen, en raison d'une chute des impôts sur les sociétés du fait du ralentissement économique.


Officiellement, le gouvernement table sur une croissance économique zéro en 2009-2010. Les institutions internationales sont beaucoup plus pessimistes: tant le Fonds monétaire international (FMI) que l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoient une contraction de l'économie japonaise, frappée de plein fouet par le recul des exportations.
 

Pas d'élections législatives anticipées
Le Premier ministre japonais  a exclu de convoquer dans l'immédiat des élections législatives anticipées, soulignant que son gouvernement devait se concentrer sur la crise économique. "Je suis bien conscient des discussions à propos d'élections ou d'un remaniement politique", a déclaré Taro Aso lors de la conférence de presse consacrée à la présentation du budget. "Mais alors que nous sommes au centre d'une crise comme il n'y en a qu'une par siècle, nous ne sommes pas en position de parler de ces choses-là. Je pense que c'est impossible", a-t-il ajouté.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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vu les effets de la crise financière cela va-t-il duré longtemps?

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