Le pétrole à 40 dollars après l'emploi américain

Les prix du baril de pétrole ont reculé à 40 dollars ce vendredi à New York, la hausse du chômage aux Etats-Unis alimentant les craintes du marché pour la demande d'énergie.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en février a fini à 40,83 dollars, en baisse de 87 cents par rapport à son cours de clôture de jeudi. Après avoir flirté avec les 50 dollars en début de semaine, les cours se sont résolument orientés à la baisse cette semaine, lâchant 7,75 dollars sur les trois dernières séances. Ils ont même évolué sous la barre des 40 dollars en cours de séance vendredi, touchant 39,38 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance février a perdu 25 cents, à 44,42 dollars.

Vendredi, le marché a réagi aux chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, premier pays consommateur de pétrole dans le monde. Très attendus, ils ont confirmé une forte dégradation de l'activité, avec 524.000 suppressions nettes d'emplois en décembre et un chômage à 7,2%, son plus haut niveau depuis janvier 1993.

Pour Mike Fitzpatrick, de MF Global, "la conclusion évidente pour le marché du pétrole est que, peut-être, les calculs sur la demande qui avaient poussé les prix à 32,40 dollars le 19 décembre étaient corrects".

Les opérateurs s'interrogent sur l'ampleur et la durée du recul de la consommation d'or noir aux Etats-Unis, alors que la demande mondiale s'est contractée en 2008, pour la première fois depuis 25 ans. D'autant que dans le même temps, malgré un hiver très froid en Amérique du Nord, les stocks de produits pétroliers y sont au plus haut depuis des années.

"Pour l'instant, le marché s'intéresse aux statistiques économiques américaines, mais l'étape prochaine, ce sera la propagation de la crise à l'Asie et à la Chine", a souligné M. Halff. La Chine était considérée comme le moteur de la consommation mondiale de pétrole ces dernières années.

En début de semaine, les prix avaient été soutenus par le conflit en Israël, qui a lancé une offensive sur la bande de Gaza, mais les combats sont restés sans effet pour l'heure sur l'offre de brut au Moyen-Orient.

En Europe de l'est, la crise gazière entre l'Ukraine et la Russie montrait des signes d'apaisement. Une reprise du transit de gaz russe par l'Ukraine vers l'Europe paraissait proche vendredi après trois jours d'interruption totale, mais l'accord formel d'un accord sur le déploiement d'observateurs pour le surveiller devait encore être signé.

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Et le projet de loi pour mettre a l amande les groupes pétroliers qui ne répercutent pas tous de suite le prix du baril?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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A quand les prix fixe pour le gaz ?

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