La consommation des ménages américains a rebondi de 0,6% en janvier après six mois de baisse, tandis que leurs revenus enregistraient une hausse inattendue, grâce notamment à l'augmentation des traitements dans la fonction publique, selon les statistiques officielles publiées ce lundi. La hausse de la consommation est la plus forte depuis le mois de mai et tranche avec la chute de 1% observée en décembre.

Les revenus des ménages ont parallèlement augmenté de 0,4%, là encore la hausse la plus marquée depuis mai, après un recul de 0,2% en décembre. En excluant la hausse des rémunérations dans la fonction publique et l'armée et d'autres facteurs exceptionnels, la hausse des revenus ressort à 0,2%, précise le département du Commerce.

Les économistes et analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 0,4% des dépenses de consommation et une baisse de 0,2% des revenus.

Le taux d'épargne des Américains a atteint 5% en janvier, son plus haut niveau depuis mars 1995, et le montant global de leur épargne ressort à 545,5 milliards de dollars en rythme annuel, le plus élevé enregistré depuis le début du suivi de ces statistiques en 1959.

Par ailleurs, la contraction de l'activité dans l'industrie manufacturière s'est légèrement atténuée en février, selon l'enquête mensuelle de l'institut ISM publiée aussi lundi. Son indice d'activité est remonté à 35,8 contre 35,6 en janvier après être tombé en décembre à 32,9, au plus bas depuis près de trente ans. Les économistes anticipaient pour février un chiffre en baisse entre 30 et 36,9. Un indice inférieur à 50 traduit une contraction de l'activité.

La composante des nouvelles commandes a continué de baisser, à 33,1 contre 33,2 en janvier, et celle de l'emploi est tombée à un plus bas historique de 26,1 contre 29,9.

Enfin, les dépenses de construction ont baissé de 3,3% en janvier, bien plus fortement que prévu, pour tomber à leur niveau le plus faible depuis juin 2004, selon les chiffres publiés lundi par le département du Commerce. Les économistes attendaient une baisse moins marquée de 1,5%.

Les chiffres du mois de décembre ont en outre été révisés à la baisse et l'indicateur a finalement reculé de 2,4% ce mois-là (contre -1,4% initialement annoncé).