Pedro Solbes quitte le gouvernement espagnol à l'occasion d'un vaste remaniement

Le chef du gouvernement socialiste espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a annoncé ce mardi un important remaniement marqué par le départ de son ministre de l'Economie et des Finances, Pedro Solbes, victime collatérale de la crise économique.

Critiqué pour son action face à la récession économique et à l'envolée du chômage à un taux record au sein de l'UE, Pedro Solbes quitte ce mardi le gouvernement espagnol et cède son poste à Elena Salgado, jusqu'alors ministre des Administrations publiques, qui accède au rang de deuxième vice-présidente du gouvernement.

José Luis Zapatero a expliqué, en conférence de presse, vouloir ainsi "imprimer un changement de rythme dans la lutte contre la crise économique". Il a souligné que ce remaniement intervenait à un "moment important" alors que l'Espagne va assumer au premier semestre 2010 la présidence de l'UE. Le chef du gouvernement espagnol a annoncé au total six changements au sein de ses seize ministères, dessinant une équipe au profil politique plus marqué que la précédente, avec l'entrée de deux poids lourds du parti socialiste (PSOE).

Le président de la région d'Andalousie, Manuel Chaves, entre au gouvernement avec le rang créé sur mesure de troisième vice-président et le portefeuille de ministre de Coopération territoriale, consistant à la gestion des complexes relations entre le pouvoir central et les dix-sept régions autonomes. Et le vice-secrétaire général du PSOE, José Blanco, fait également son entrée au gouvernement où il hérite du ministère des Infrastructures et Transports, en remplacement de la très controversée Magdalena Alvarez.

Ce remaniement intervient un an après la réélection de José Luis Zapatero, alors que l'image de son gouvernement s'est peu à peu érodée face à l'ampleur de la crise économique qui frappe le pays. Les spéculations sur un important changement au sein de l'exécutif allaient bon train depuis plusieurs semaines à l'approche des élections européennes du 7 juin, où les socialistes craignent un vote sanction au profit de la droite. Elles se sont renforcées après la victoire de la droite en Galice, lors d'une élection régionale le 1er mars.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.