Japon : le gouvernement moins pessimiste que le FMI sur la récession

Le gouvernement japonais s'attend désormais à une contraction de 3,3% du produit intérieur brut (PIB) lors de l'année budgétaire 2009-2010, qui a commencé le 1er avril. Le FMI a évoqué la semaine dernière une contraction de plus de 6%.

Le gouvernement japonais révise très fortement à la baisse ses estimations de croissance pour l'année budgétaire 2009/2010, qui a commencé le 1er avril. Tokyo s'attend désormais à une contraction de 3,3% du produit intérieur brut (PIB) contre une croissance zéro dans ses dernières estimations. S'il se confirme, ce recul annuel du PIB sera le pire depuis que le gouvernement a commencé à calculer ces statistiques en 1955. Le gouvernement a, en outre, révisé à la baisse son estimation de croissance économique pour 2008-2009, la portant à -3,1% au lieu de -0,8%. Les chiffres du PIB pour l'année budgétaire écoulée doivent être publiés le 20 mai.

La révision de ces prévisions officielles de croissance était largement attendue, alors que le Japon traverse actuellement sa pire récession depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, la crise économique ayant provoqué l'effondrement de ses exportations et de ses investissements.
 
Le gouvernement japonais reste plus optimiste que le Fonds monétaire international (FMI), qui avait indiqué le 22 avril qu'il prévoyait une dégringolade du PIB nippon de 6,2% lors de l'année calendaire 2009. La Banque du japon (BoJ) doit de son côté publier vendredi ses prévisions de croissance économiques révisées pour 2009-2010.


Le gouvernement japonais a, par ailleurs, estimé que la deuxième économie mondiale replongerait dans la déflation en 2009-2010 avec une chute des prix à la consommation attendue à 1,3%, qui serait également la plus forte de son histoire. Pour tenter de vaincre cette profonde récession, Tokyo a adopté ces derniers mois une série de mesures de relance massives d'un montant total de 132.000 milliards de yens (environ 1.040 milliards d'euros), dont 27.400 milliards (216 milliards d'euros) de dépenses publiques. Le conseil des ministres a approuvé lundi une rallonge budgétaire de 14.700 milliards de yens destinée à financer une partie de ces mesures. Cette rallonge, qui doit encore être adoptée par le Parlement, prévoit de nouvelles émissions de bons du Trésor de 10.800 milliards de yens, ce qui porte à 44.000 milliards de yen (347 milliards d'euros), le montant le plus élevé de l'histoire du japon , le total des émissions d'obligations d'Etat en 2009-2010 au japon. Le gouvernement a estimé que, sans ces mesures de relance, l'économie japon aise pourrait se contracter de jusqu'à 5,2% en 2008-2009
 

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