Les ventes de logements neufs ont augmenté bien moins fortement que prévu en avril, avec une hausse de 0,3% par rapport à mars contre un gain de 1,1% attendu par les investisseurs. Cet indicateur est d'autant plus mauvais que le repli du mois de mars a été revu à la hausse, passant de -0,6% à -3%. 352.000 nouveaux logements mis en vente le mois dernier, là où les marchés escomptés 360.000 unités. Ces chiffres sont publiés au lendemain d'indicateurs mitigés et après une série d'indicateurs particulièrement négatifs tendant à prouver que le secteur immobilier est encore bien loin de la sortie de crise.

En revanche, l'offre de logements neufs représente 10,1 mois de ventes au rythme actuel, au plus bas depuis le mois de juillet. Le prix médian des logements neufs a baissé sur un an de 14,9% à 209.700 dollars mais il a crû de 3,7% comparé à mars, sa plus forte hausse mensuelle depuis novembre. Et le stock des maisons disponibles à la vente a chuté de 4,2% à 297.000 en avril, son plus bas niveau depuis mai 2001.

Par ailleurs, les commandes de biens durables ont progressé de 1,9% en avril, le plus fort bond depuis décembre 2007. Les économistes n'anticipaient qu'une hausse de 0,5%. Mais cette forte hausse est essentiellement le fruit de la révision à la baisse des chiffres du mois de mars. Les commandes ont en fait chuté de 2,1% sur ce mois par rapport à février, et non de 0,8% comme précédemment annoncé par le Département du Commerce. Cet indicateur est considéré comme un bon reflet de l'évolution de l'investissement des entreprises.

Dans le détail, les nouvelles commandes hors transports ont progressé de 0,8% en avril, après une baisse de 2,1% en mars. Les commandes hors défense sont en hausse de 1% après un recul de 2,7% en mars. Les commandes de biens d'équipement hors défense et aéronautique, baissent toujours: - 1,5% en avril après -1,4% en mars, signe que les entreprises n'ont pas encore repris le chemin des investissements.

Sur le front de l'emploi également, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis se sont établies lors de la semaine au 23 mai, à 623.000 contre 636.000 (chiffre révisé par rapport à 631.000) la semaine précédente, selon le département du Travail. Les économistes tablaient sur  630.000. Du coup,  la moyenne mobile sur quatre semaines, considéré comme plus représentatif d'une tendance, passe de 629.750 en données révisées à 626.750 la semaine précédente.

Toutefois, le taux de chômage indemnisé a atteint 5,1% de la population active. Et le nombre de chômeurs indemnisés a battu pour la dix-septième semaine consécutive son record historique, 6,788 millions, 6,678 millions contre la semaine précédente.