Face à la crise économique et à l'internationalisation accrue intervenue ces ces deux dernières années, les dirigeants d'entreprise ont renforcé la gestion du risque afin de mieux appréhender la complexité des affaires, selon une étude d'Ernst & Young. Mais les dirigeants interrogés ont estimé nécessaire d'améliorer la gestion des menaces "exogènes" tel que la conjoncture et également d'intégrer à tous les niveaux de l'entreprise la gestion du risque.

Près de la moitié des dirigeants interrogés ont déclaré avoir consacré des ressources supplémentaires pour la gestion des risques. Mais le contexte économique étant devenu difficile, ils vont devoir travailler "à ressources contraintes" tout en continuant à mieux protéger leur modèle économique et leurs actifs. Selon l'enquête, près des deux tiers des dirigeants "ne prévoient pas d'engager davantage de ressources à la gestion des risques au cours des prochains 12-24 mois".

Parmi les améliorations à effectuer figure l'optimisation de la coordination de l'ensemble des fonctions de "risk management" et de contrôle au sein des entreprises (juridique, contrôle, qualité...) afin d'être plus efficace.

Ensuite, il convient pour les dirigeants de s'assurer de l'efficience de la démarche de gestion des risques (rapport entre le coût et la valeur apportée et la stratégie de gestion des risques).

Dominique Pageaud, associé chez Ernst & Young en charge de cette étude, souligne  : "les récents événements ont permis de renforcer la gestion des risques et de nombreuses sociétés peuvent être fières des progrès qu'elles ont accomplis. Toutefois, ce n'est pas le temps de la complaisance."

Cette enquête a été réalisée auprès de plus de 500 cadres supérieurs de grands groupes internationaux (dont 200 européens). Ernst & Young a notamment recueilli la vision de ces responsables sur les challenges d'une politique de gestion des risques efficace et son impact sur la performance des entreprises.