Alors que la reprise économique mondiale se confirme, la Banque du Japon (BoJ) a annoncé ce vendredi qu'elle allait progressivement mettre fin à sa batterie de mesures anti-crise, déployée depuis l'automne 2008.

Le comité de politique monétaire de la banque centrale a ainsi décidé d'arrêter fin décembre le programme d'achat par la BoJ de billets de trésorerie et d'obligations aux entreprises. En pleine crise du crédit, ce programme était destiné à offrir une possibilité de financement alternatif aux sociétés incapables d'obtenir des prêts de la part des banques.

"L'environnement financier au Japon , malgré la persistance de difficultés, donne de plus en plus de signes d'amélioration", a justifié la banque centrale dans un communiqué. Ainsi, la Banque du Japon a également annoncé un relèvement de ses prévisions de croissance pour l'année budgétaire en cours et la suivante, tablant sur un recul du produit intérieur brut (PIB) de 3,2% en 2009-2010 au lieu de 3,4%, et sur une hausse de 1,5% au lieu de 1,3% en 2010-2011.

En revanche, la BoJ a décidé de laisser ouvert jusqu'à fin mars son guichet de prêts d'urgence aux institutions financières. Cet autre programme anticrise sera remplacé à partir d'avril par les opérations habituelles de la BoJ sur le marché monétaire.

Par ailleurs, le comité de politique monétaire a aussi décidé de maintenir inchangé le taux de la directeur de la banque à 0,10%, un niveau extrêmement bas auquel il se trouve depuis décembre 2008. Il faut dire que la BoJ n'a pas vraiment le choix : le pays est toujours durement touché par la déflation. Les prix à la consommation hors produits périssables ont ainsi chuté de 2,3% sur un an en septembre, leur septième recul consécutif.

Les nouvelles sont un peu meilleures sur le front de l'emploi puisque le taux de chômage au Japon a enregistré un recul inattendu à 5,3%, soit une baisse de deux dixièmes de point par rapport à août. Les économistes s'attendaient au contraire à ce qu'il augmente d'un dixième de point.