30 milliards de dollars (23 milliards d'euros), soit 12% de son PIB annuel (produit intérieur brut), c'est ce que le Chili devra payer pour réparer les dégâts du séisme et du tsunami du 27 février, selon les premières estimations du gouvernement détaillées, mercredi, dans un rapport.

L'Etat devra débourser environ 9,3 milliards de dollars, et le secteur privé, 7,8 milliards. S'ajoutent 7,6 milliards de dollars de production perdue du fait de dégâts à l'appareil productif, et près de 5 milliards de pertes aux assurances. Le gouvernement prédit égaleemnt dans son rapport que la reconstruction devrait à court terme contribuer à créer 20.000 emplois.

La remise sur pied des infrastructures de logement, d'éducation et de santé sera le plus gros poste de dépenses, avec des réparations nécessaires pour plus de 4.000 établissements scolaires et 62 hôpitaux.

70.000 toits d'urgence nécessaires

En matière de logement,  les besoins de toit d'urgence ont été estimés à  70.000 par les réseaux humanitaires sur le terrain, sur lesquels s'appuie en partie le gouvernement. Plus de 30.000 tentes sont en cours de distribution par les autorités et plusieurs centaines maisonnettes d'urgence ont été livrées, sur les 40.000 prévues, avec l'aide de l'ONG spécialisée "Un techo para Chile" (Un toit pour le Chili) et des ressources d'un Téléthon début mars.

Le débloquage de 110 millions de dollars à titre de premier volet de mesures de reconstruction, visant en priorité écoles, logement et marché du travail (la pêche en particulier), n'a pas encore été annoncé par le gouvernement.

Le président Sebastian Pinera a annoncé "un effort d'austérité" au service de la reconstruction, et des quêtes de financements externe et interne. Une hausse d'impôts et un prélèvement sur les revenus du cuivre, dont le Chili est premier producteur mondial, ont aussi été suggérés dans la majorité.