Grande-Bretagne : bond des ventes de détail, du mieux pour les finances publiques

En Grande-Bretagne, les finances publiques ont dégagé un excédent de 4,1 milliards de livres en juillet, contre un déficit de 0,9 milliard de livres un an plus tôt. Et les ventes de détail ont bondi en juillet.

Bonne nouvelle pour la Grande-Bretagne, les finances publiques se sont très largement améliorées. En juillet, elles ont dégagé un excédent de 4,1 milliards de livres (5 milliards d'euros), contre un déficit de 0,9 milliard de livres un an plus tôt. Les économistes tablaient seulement sur un déficit de 0,5 milliard de livres.

Les emprunts nets du secteur public ont diminué de 3,2 milliards de livres, contre 5,5 milliards d'euros à la même époque l'année dernière. Les experts s'attendaient à 5 milliards de livres.

Par ailleurs, les ventes au détail au Royaume-Uni ont augmenté près de trois fois plus qu'attendu en volumes en juillet, les secteurs non-alimentaires ayant presque tous enregistré de fortes progressions, montrent les chiffres officiels publiés jeudi.

Cette statistique plutôt rassurante suggère que la reprise de l'économie britannique garde son élan après une croissance particulièrement forte au deuxième trimestre, mais les économistes maintiennent toutefois leur prévision de ralentissement en début d'année prochaine lorsqu'interviendra un relèvement de la TVA.

L'Office national de la statistique a fait état d'une augmentation de 1,1% des ventes, carburants automobiles inclus, par rapport à juin et de 1,3% sur un an.

Les économistes et analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 0,4% d'un mois sur l'autre et de 0,6% par rapport à juillet 2009.

L'ONS a confirmé la progression de 0,7% entre mai et juin, mais a révisé à la baisse, à 1,1% la hausse sur un an contre +1,3% précédemment annoncé.

Hors carburants, la hausse des ventes s'établit à 0,9% sur un mois et à 2,4% sur un an.

La catégorie dites des "autres magasins", qui comprend notamment la bijouterie et les articles de sports, a vu ses ventes progresser de 6,1% en juillet et de 2,3% sur un an.

Les ventes de carburant ont en revanche chuté de 10,7% par rapport au même mois de l'an dernier.

Dans les minutes suivant la publication de cette statistique, la livre sterling a pris un cent contre le dollar et un demi cent contre l'euro, ces chiffres dissipant la crainte d'un fléchissement de la consommation britannique et du climat des affaires avant les coupes budgétaires décidées par le gouvernement.

Le distributeur Next, Carpetright et le chaîne de supermarchés Asda ont tous fait état ce mois-ci d'une plus faible demande, les consommateurs britanniques anticipant un éventuel impact des réductions budgétaires, d'une augmentation des taxes et du chômage.

"Ce qu'il faut retenir, c'est que le consommateur n'est pas encore complètement abattu", commente Brian Hilliard, économiste à la Société générale.
 

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