La croissance divise l'Europe

En moyenne, le PIB de la zone euro s'est contracté de 0,4% au troisième trimestre. Mais ce chiffre ne signifie pas grand chose tant les écarts sont importants entre les différents pays membres.
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Des seize pays de la zone euro, l'Allemagne continue à tirer la croissance. Ou plutôt à faire cavalier seul. Le plus peuplé des pays européen a enregistré une progression de son activité économique de 0,7%. Sur l'ensemble de l'année, les spécialistes attendent désormais un taux de croissance de 3,7% en Allemagne. Sans caracoler, la France n'est pas en reste avec une croissance de 0,4% au troisième trimestre qui peut lui permettre de dépasser les 1,5% attendu initaliement par le gouvernement en 2010.

Mais les nouvelles n'ont pas été bonnes pour tout le monde. Car alors que la zone euro, avec un taux de croissance de 0,4% au troisième trimestre, se porte relativement bien, les maillons faibles restent nombreux. La Grèce, d'abord. Le Pib s'est contracté de 1,1% au troisième trimestre. Sur l'année, le recul de la richesse grecque devrait se situer à 4,5%. L'Italie, ensuite. Sa croissance a ralenti au troisième trimestre, à 0,2% seulement, contre 0,5% au deuxième trimestre. L'Espagne, enfin, affiche une progression nulle de son PIB, contre une augmentation de 0,2% deuxième trimestre de cette année.
Quant à l'Irlande, au c?ur de tous les débats actuellement, elle n'a pas encore officiellement annoncé les chiffres de croissance pour le troisième trimestre.

Seule consolation parmi le club de ce qu'on appelle les Pigs (Portugal, Irlande, Grèce et Espagne), le Portugal, dont la croissance du Pib s'est accélérée au troisième trimestre, pour atteindre 0,4%, contre 0,3% relevé sur la période avril - juin.

Au total, la moyenne observée dans la zone euro ( 0,4%) traduit un fléchissement par rapport au trimestre précédent. Mais cette inflexion n'est pas de nature à inquiéter les économistes. "Les chiffres sont un peu plus faibles qu'attendu, remarque Laurent Bilke, économiste chez Nomura, à Londres. Mais c'est quand même une bonne nouvelle, la croissance ayant été particulièrement forte au trimestre précédent, on aurait pu avoir un ajustement mécanique, or les chiffres restent bien orientés".

Sur l'ensemble de l'année, les spécialistes attendent désormais un taux de croissance de 3,7% en Allemagne, et de 1,6% en France. Car, selon Laurent Bilke, "il n'y a pas de raisons de croire que l'activité rechutera au quatrièmes trimestre".

Restera ensuite à attendre, un trimestre ou deux, comme c'est généralement le cas, que cette bonne orientation de la croissance ait un impact positif sur le marché de l'emploi. L'économiste envisage les premiers signes au début de 2011. "A condition évidemment qu'il n'y ait pas rechute de l'économie mondiale", s'empresse-t-il d'ajouter.
 


 

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