40 millions d'emplois pourraient manquer dans les pays du G20 en 2012

Selon un rapport OIT-OCDE, la crise économique mondiale pourrait se traduire par une pénurie massive d'emplois. Les ministres du Travail du G20 vont formuler des propositions en vue du sommet de Cannes début novembre.
Infographie La Tribune

Il y a urgence. « Si la croissance de l'emploi devait rester faible dans de nombreux pays de l'OCDE, il sera impossible à court terme de combler le déficit d'emplois accumulés pendant la crise, qui s'élève à plus de 20 millions ». Le ton est donné. Cette phrase piochée dans le rapport de l'organisation internationale du travail (OIT) et préparé avec l'OCDE devrait alimenter les discussions des ministres du Travail et de l'Emploi du G20 réunis lundi et mardi à Paris, sous la houlette de Xavier Bertrand. L'étude d'actualisation statistique conjointe OIT-OCDE précise que l'emploi devrait croître d'au moins 1,3 % pour retrouver, d'ici à 2015, le niveau d'emploi d'avant la crise. Ce taux de croissance permettrait de créer 21 millions d'emplois supplémentaires par an, de retrouver les emplois perdus depuis 2008 et d'absorber l'accroissement de la population en âge de travailler. Reste que cette même étude redoute l'hypothèse de voir l'emploi croître à un taux de... 0,8 %, ce qui se concrétiserait par un manque de 40 millions d'emplois dans les pays du G20 pour 2012, puis un déficit bien plus important en 2015...

Chômage des jeunes élevé

Le rapport montre également que si le taux de chômage a reculé dans la grande majorité des pays du G20 l'an dernier, ce n'est que modérément car le nombre total de chômeurs est encore de 200 millions à l'échelle mondiale. Autre inquiétude, la crise qui s'éternise avec deux conséquences majeures : un chômage de longue durée qui se généralise handicapant un possible retour sur le marché du travail et un chômage des jeunes quasi- record (voir graphiques).

Enfin, le rapport montre que la protection sociale a joué un rôle significatif pendant la crise permettant de protéger les plus vulnérables et les plus pauvres, et appelle le G20 a en faire une priorité politique. Dans cette optique, les ministres examineront également les recommandations contenues dans le nouveau rapport préparé par le groupe consultatif mondial sur le socle de protection sociale, présidé par Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili.

À l'issue de leur réunion, les ministres devraient adopter des recommandations à l'attention des dirigeants du G 20 qui se tiendra à Cannes début novembre. Il s'agit bien sûr de mettre l'emploi au coeur de l'agenda du G20, comme cela avait été le cas en septembre 2009, lors du sommet de Pittsburgh. Le Pacte mondial pour l'emploi de l'OIT et la construction d'une « croissance économique structurée autour de l'emploi » y avaient été alors accueillis favorablement. Tout ceci nécessite de prendre des mesures. Les gouvernants sont attendus au tournant par leurs opinions publiques. Notamment dans les pays où des élections nationales sont programmées.

Commentaire 1
à écrit le 27/09/2011 à 20:33
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Protectionnisme te revoilà. Quoi qu'ils en disent...

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