Douze ans après, le Forum social mondial revient à Porto Alegre

Le Forum social mondial s'ouvre mardi à Porto Alegre, au Brésil, où il est né en 2001 et les nouveaux mouvements de protestation "Occupy Wall Street" et "les Indignés" seront présents parmi les milliers d'altermondialistes réunis pour trouver des solutions à la crise.
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Il y a douze ans, la première rencontre de Porto Alegre avait réuni 20.000 militants du monde entier pour dire 'non' au capitalisme.
Au cours des années, le Forum social mondial (FSM) a attiré jusqu'à 150.000 personnes dans différentes villes du monde sous la devise "Un autre monde est possible" mais dernièrement il s'était quelque peu essoufflé.
Cette année, les organisateurs veulent redonner de la force au mouvement et ont convoqué un 'Forum social thématique'.
De mardi à dimanche quelque 70.000 altermondialistes concentreront leurs efforts en quête de solutions à un monde plongé dans une "crise économique, politique et environnementale".
"Le Forum social mondial est né pour contester l'arrogance des néo-libéraux du Forum économique mondial de Davos (qui réunit chaque année les dirgigeants politiques et industriels des pays riches). Nous avions dit clairement que nous voulions un autre monde. Maintenant ce dont nous avons besoin c'est de construire les solutions, les chemins, les alternatives", a déclaré à l'AFP Candido Grzybowski, fondateur et coordinateur du FSM.
"Nous avons été surpris de la réceptivité au Forum. Même la présidente Dilma Rousseff va venir", a-t-il ajouté.
Le FSM accueillera les nouveaux mouvements surgis dans le monde: le Printemps arabe, Occuper Wall Street, les Indignés et les étudiants du Chili.
"Ce sont des mouvements qui ne sont pas marqués par la tradition de la gauche classique. Il sont surprenants parce qu'ils ont eu le courage de sortir dans la rue pour faire face" au système qu'ils critiquent, a souligné M. Grzybowski.
En temps de crise mondiale et de désenchantement général, Occuper Wall Street, les Indignés et le FSM ont montré "les limites des partis politiques comme unique forme de participation politique et la distance qui sépare aujourd'hui les gouvernants, les syndicats et les partis, de la base de la société", a exstimé Chico Whitaker, un autre des fondateurs du Forum de Porto Alegre.
"Dernièrement, la démocratie ressemble plutôt à une maison occupée par un groupe d'extraterrestres, qui décide démocratiquement de ses intérêts et de façon dictatoriale des intérêts des grandes majorités", a dit le sociologue portugais Boaventura de Souza pour résumer le desanchantement général.
Une des priorités du forum sera de préparer le Sommet des peuples que les mouvements sociaux organiseront en marge de Rio+20 pour faire "entendre la voix de ceux qui résistent aux progrès du développement prédateur qui se cache sous un visage vert", selon le message de convocation.
Le Forum social s'ouvrira avec une marche dans les rues de Porto Alegre mardi et mercredi avant le coup d'envoi aux débats, au moment où la chancelière allemande Angela Merkel inugurera le 42ème Forum économique de Davos, en Suisse.

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