"Un défaut de paiement américain ferait retomber les pays de l'OCDE en récession" (Gurria)

Par latribune.fr  |   |  328  mots
Selon le secrétaire général de l'OCDE, José Angel Gurria, "même si la probabilité que cela arrive est faible, le simple fait qu'il existe une incertitude sur la capacité de l'Etat d'éviter un défaut de paiement partiel pourrait provoquer des perturbations sur les marchés financiers"
Si les États-Unis ne relèvent pas rapidement le plafond de leur dette publique, l'ensemble des 34 États les plus industrialisés du globe seraient pénalisés, estime le secrétaire général de l'OCDE, José Angel Gurria.

"Si le plafond de la dette n'est pas relevé - ou mieux, supprimé -, nos estimations suggèrent que la zone couverte par l'OCDE retombera en récession l'année prochaine tandis que les pays émergents connaitront un ralentissement brutal", a indiqué le secrétaire général de l'organisation, José Angel Gurria, dans un communiqué publié mercredi.

En plein shutdown (fermeture des administrations), les Etats-Unis doivent en effet relever d'ici au 17 octobre la limite légale de leur dette publique, fixée par le Congrès, sous peine d'être confrontés au premier défaut de paiement de leur histoire.

Le secrétaire général de l'OCDE prévient:

"Même si la probabilité que cela arrive est faible, le simple fait qu'il existe une incertitude sur la capacité de l'Etat d'éviter un défaut de paiement partiel pourrait provoquer des perturbations sur les marchés financiers"

Les USA risquent de devoir élaguer leurs dépenses publiques et baisser les importations

En cas de défaut, les dépenses publiques américaines devraient "immédiatement" être sabrées d'une ampleur équivalente à 4% du produit intérieur brut du pays, estime le patron de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans son communiqué.

La première puissance économique mondiale devrait également réduire ses importations, affectant "gravement" les autres pays du globe, met en garde José Angel Gurria, qui en appelle à la "sagesse" des élus du Congrès américain. Sachant que le taux de chômage, actuellement de 7,3%, repartirait vers les sommets atteints pendant la crise financière où il avait culminé à 10%, assure le communiqué.

Enfin, tout aussi alarmant - voire plus - le chef économiste du Fonds monétaire international (FMI), Olivier Blanchard, a quant à lui déjà estimé mardi qu'un défaut américain plongerait le pays en "récession, ou pire".

Pour aller plus loin: Etats-Unis: les conséquences concrètes d'un "shutdown" pour l'Etat fédéral