Inquiétudes et espoirs des directeurs généraux de la Commission pour 2009

Interrogés par EurActiv.com sur leurs espoirs pour la nouvelle année, les directeurs généraux de la Commission européenne ont manifesté leur pessimisme. Mais, aussi, ils ont exprimé le souhait que l'UE démontre ses capacités à ses citoyens, tout en développant son leadership sur la scène internationale.

2009 devrait être "l'année de tous les dangers". C'est le constat dressé par David O'Sullivan, directeur général de la Commission responsable du commerce. Evoquant tour à tour la débâcle économique, la hausse du chômage, la crise des finances publiques et la grogne sociale qui pourrait s'accentuer, David O'Sullivan estime cependant qu'il y a "une lueur d'espoir".

Les politiques publiques apporteront difficilement une réponse à la situation, mais si les Etats membres se tiennent à leurs engagements de coordonner leurs réactions économiques à la crise, le plan de relance portera ses fruits, a-t-il indiqué.

Citant l'ancien Premier ministre britannique Harold Macmillan, Catherine Day, secrétaire générale de la Commission, estime qu'en 2009, la politique risque d'être guidée par l'actualité. Selon elle, la mondialisation donne "une responsabilité particulière à l'UE". "Les Européens savent que l'Europe doit être l'une des solutions aux problèmes du monde, souligne-t-elle. Comme nous avons pu le constater lors de la récente crise financière, les initiatives européennes inspirent souvent les actions d'autres parties du monde".

Mais ce n'est pas seulement aux décideurs de repositionner l'Europe dans le monde. Le directeur général chargé des relations extérieures, Eneko Landaburu, espère que les Européens saisiront l'opportunité offerte par les élections européennes et "le système unique d'équilibre des pouvoirs que nous nous sommes construits, afin de voter pour une Europe forte, qui nous permettra de mieux agir dans leur intérêt dans le monde entier".

Afin de gérer la crise économique, de retrouver la confiance des marchés et de gagner celle des citoyens, le directeur général chargé du marché intérieur et des services, Jorgen Holmquist, et le directeur général aux affaires budgétaires, Luis Romero Requena, considèrent que 2009 devra être l'année du changement. Elle "posera les fondations de nouvelles structures nationales et internationales pour éviter de nouvelles crises".

Dans cette perspective, l'Europe doit plus que jamais affirmer son leadership sur la scène internationale et développer une communication adaptée, selon le directeur général à la communication, Claude Sorensen. Mais sur ce dernier point, "la Commission ne peut agir seule". Depuis plusieurs années, la commissaire Wallström a essayé d'éviter la cacophonie des messages émanant des institutions, ceux-ci n'étant souvent pas coordonnées. La commissaire a finalement réussi à conclure un accord politique intitulé "Pour communiquer sur l'Europe en partenariat".

"J'attends avec impatience de voir la mise en ?uvre de cet accord", a déclaré Claude Sorensen. Il a ajouté que les institutions européennes et les vingt-sept Etats membres "devraient coordonner leurs efforts pour aider les citoyens à comprendre, à approuver et/ou à désapprouver les questions européennes".

Si l'astrologie chinoise donne quelque indication sur le futur, 2009 sera l'année du b?uf, a ironisé le directeur général au commerce, David O'Sullivan, ajoutant que cela était le signe de "la prospérité au travers du courage et du labeur".

Pour lire les réponses des directeurs généraux dans leur intégralité (en anglais), cliquer ici.

 

Site d'EurActiv.fr

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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ECONOMIES URGENTES : temps de crise gravissime justifie de réduire de moitié le nombre de collaborateurs à tous les échelons, ils sont devenus inutiles, ils n'ont rien fait pour "veiller au grain" et surveiller les malfrats banquiers... dehors montez...

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