Véhicules électriques : la nécessaire harmonisation de la politique de l'UE

La stratégie française sur les voitures électriques prend ses marques, dans l'attente d'un positionnement plus clair de l'Union européenne.

Le marché de l'automobile classique a progressé de 10,8% en mars 2010, faisant ainsi un bond considérable, mais le gouvernement français fait le pari des véhicules décarbonés.

L'objectif est de parvenir à 2 millions de voitures propres d'ici 2020. Cette démarche est "volontariste, mais on peut se demander si elle est réaliste", a indiqué François Michaux, chargé de mission pour Confrontations Europe, lors d'une conférence organisé par le think tank, le 14 avril. Ces nouveaux véhicules devraient faire leur apparition sur le marché dans moins de 9 mois.

La stratégie française est clairement "polarisée sur la construction d'une demande", a estimé Philippe Herzog, conseiller de Michel Barnier.

"On est les premiers, et les plus organisés de l'Union européenne", arguaient Jean-Louis Borloo et Christian Estrosi le 13 avril. Mais si pour François Michaux, "les constructeurs français ont une relative avance", celle-ci n'est d'aucune utilité s'il n'y a pas d'harmonisation à l'échelle européenne.

Dans le même esprit, Philippe Herzog a mis en garde contre les dangers de politiques nationales trop différenciées dans l'espace européen. Il ne semble en effet pas y avoir de consensus en Europe sur la question. "La politique européenne en matière de voitures propres n'est pas construite", a ajouté Philippe Herzog.


L'Allemagne mène par exemple une toute autre stratégie que la France, en se concentrant sur l'offre par l'intermédiaire notamment de l'aide à la recherche et développement. Les différentes politiques nationales menées par les Etats membres "peuvent être contradictoires et conduire à la stigmatisation de comportements non-coopératifs. Cela peut être riche de synergies ou au contraire de conflit", a poursuivi Philippe Herzog. Selon lui,le problème de la compétitivité est sous-jacent. La question dépasse en effet le cadre de simples rivalités, elle met en jeu des intérêts contradictoires. A la confluence des préoccupations en matière d'environnement, d'emplois et de compétitivité, les enjeux sont importants et diffèrent d'un pays à l'autre, a souligné Philippe Herzog. Et la cacophonie règne, par exemple sur le mécanisme d'incitation fiscale.


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Commentaire 1
à écrit le 19/04/2010 à 10:47
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