Les candidats britanniques et l'Europe

Le 6 mai, les citoyens britanniques éliront leurs représentants à la chambre des Communes. EurActiv.fr fait le point sur sur les différentes positions des candidats sur l'Europe.

Dans un contexte de crise économique, l'Europe n'est certes pas l'enjeu principal de l'actuelle campagne législative, elle reste pourtant source de dissensions chez les trois candidats, que ce soit sur la question de l'euro ou de l'immigration.

Gordon Brown, l'euroréaliste

Sa popularité pâtit d'une baisse considérable dans les sondages. A quelques jours des élections, il ne dépasserait pas les 30% d'intentions de vote, plaçant ainsi les travaillistes en troisième position. Côté Europe, Gordon Brown est perçu comme un pragmatique. On peut retenir à son actif la ratification du Traité de Lisbonne. Les conservateurs avaient à ce propos considéré l'absence de referendum organisé comme une "trahison des traditions démocratiques de [leur] pays".

Pourtant l'intérêt des travaillistes pour l'Europe semble relativement faible, même s'ils ne remettent pas en cause les acquis communautaires.

L'Europe n'occupe qu'une seule page du programme du parti travailliste. Le texte se prononce ainsi en faveur d'une réforme de la Politique agricole commune (Pac), d'un rôle accru pour l'économie de la connaissance, de la lutte contre le changement climatique, et de la réduction de la pauvreté. Ils sont enfin favorables à la poursuite de l'élargissement et surtout à l'adhésion de la Turquie.

Les partisans de Gordon Brown appellent aussi à un renforcement de la coopération en matière pénale. Proposition un peu plus innovante, ils souhaitent la création d'un corps européen de la paix, afin de développer la fibre européiste chez les jeunes.

Sur l'euro, Gordon Brown affirme enfin que le Royaume-Uni ne rejoindra pas la monnaie unique sans l'accord du peuple britannique.

La partie Europe du programme du Labour se termine avec une critique sévère des Tories accusés, avec leur politique anti-européenne, de desservir "la cause britannique en Europe et dans le monde"

David Cameron, l'eurosceptique

Les conservateurs seraient en tête, avec 32% à 33% des intentions de vote. S'ils veulent prendre une part active dans l'Union, c'est pour promouvoir les intérêts de la Grande-Bretagne. "Comme tous les Etats membres, nous nous battrons pour notre intérêt national", avance ainsi leur programme.

Contrairement au choix des travaillistes pour le traité de Lisbonne, le leader des Tories, David Cameron, a soutenu qu'il s'engagerait à organiser un référendum sur tous les futurs traités de l'UE qui transfèreront le pouvoir du Royaume-Uni à Bruxelles.

"Nous travaillerons de façon constructive avec l'UE, mais nous ne transmettrons pas d'autres domaines de pouvoir et nous ne rejoindrons jamais l'euro", détaille également le programme des Tories, réaffirmant ainsi leur opposition pour une Europe qui se rapprocherait d'un modèle fédéral. Le texte ajoute qu'une Union qui consisterait en une simple association de ses Etats membres servirait au mieux les intérêts du Royaume-Uni.

De tradition atlantiste, les conservateurs préfèrent se tourner vers les Etats-Unis plutôt que vers l'Europe.

Nick Clegg, l'europhile

Le chef de fil des libéraux-démocrates, en deuxième position dans les sondages avec 30% à 31% d'intention de votes, est plutôt europhile.

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