La Commission européenne minimise le risque de fuite de carbone

Une ébauche de proposition de la Commission européenne consultée par EurActiv minimise le risque de voir des industries se délocaliser en dehors de l'UE si cette dernière devait passer à la vitesse supérieure en matière de politiques climatiques.

L'impact attendu de l'augmentation des efforts de l'UE sur la réduction des émissions des industries intensives en carbone sera évalué dans un document de la Commission, qui doit être présenté le 27 mai.

Le rapport devrait plaider en faveur de la hausse de l'objectif de réduction de CO2 pour 2020 de 20 à 30% au motif que la menace de délocalisation des industries est limitée.

Cette initiative arrive au moment où l'Europe tente de reprendre la main dans les discussions climatiques internationales, qui ont échoué l'an dernier lors du sommet des Nations unies à Copenhague.

Le dernier projet, dont EurActiv a obtenu une copie, explique qu'en raison de la récession, la probabilité d'une fuite du carbone avec un objectif de 20% dans les circonstances actuelles est beaucoup moins élevée que cela n'avait été prévu en 2008, date à laquelle les politiques de l'UE sur l'énergie et le climat ont été approuvées.

"Nous ne devrions pas cacher que la récession a affaibli de manière considérable l'indice des prix du dioxyde de carbone", a dit Connie Hedegaard, la commissaire de l'UE à l'action climatique, qui a annoncé une chute des émissions de 11,6 % en début de semaine.

Un impact limité

La Commission a ajouté qu'élever l'objectif unilatéralement à 30% aurait un impact additionnel limité sur les industries fortement consommatrices d'énergie de l'UE si les mesures préventives déjà anticipées étaient mises en place.

Selon la commissaire, augmenter l'objectif de l'UE à 30% encouragerait les pays réticents tels que la Chine et l'Inde à accepter un traité international contraignant sur le climat.

La Commission estime que les pertes supplémentaires de production liées à la hausse de l'objectif à 30%, comparé à la législation qui prévoit 20%, seraient relativement faibles - de l'ordre de 1% - pour les métaux ferreux et non ferreux, les produits chimiques et autres secteurs consommateurs d'énergie.

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