Jour J pour la dette grecque

L'opération de restructuration de la dette privée grecque prend fin ce jeudi à 21 heure (heure française). Si le pays ne parvient pas à convaincre au moins 75% de créanciers privés à échanger des titres de dettes, le pays risque la faillite.
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L'échéance se rapproche pour la Grèce. A 21 heures (heure française), l'opération de restructuration de sa dette doit prendre fin. Quelques 107 milliards d'euros doivent être effacés de l'ardoise d'Athènes qui affiche en tout 350 milliards d'euros dettes. La Grèce a prévenu qu'elle renoncerait à l'opération si au moins 75% des créanciers privés n'y participaient pas. La restructuration est pourtant vitale afin d'éviter au pays un défaut incontrôlé le 20 mars face à l'impossibilité de rembourser 14,4 milliards d'euros d'obligations arrivant à échéance à cette date. Question cruciale : les créanciers privés seront-ils suffisamment nombreux à participer ?

Plus de 50% des créanciers participeront

Dans l'après-midi, Charles Dallara directeur exécutif de l'Institut de la finance internationale (IIF), s'est montré confiant sur cette participation. Elle serait "largement au-dessus de 50%" a-t-il déclaré à la presse. Il n'a toutefois pas voulu donner un chiffre précis. Mercredi soir, plus de 55% des créanciers avaient indiqué qu'ils participeraient cette demi-faillite contrôlée.

Réunion possible du FMI le 15 mars

Une réunion du conseil d'administration du Fonds monétaire international est provisoirement programmée pour le 15 mars.
"Cela dépend évidemment [...] de la mise en oeuvre de mesures préalables par les autorités grecques, et de l'obtention complète d'assurances sur le financement y compris un accord sur la restructuration de la dette détenue par le secteur privé", a expliqué le directeur des relations extérieures de l'institution, Gerry Rice, l'a annoncé à la presse ce jeudi.

Le FMI n'a pas défini de seuil de participation nécessaire des créanciers privés. "Nous avons intérêt manifestement à ce que l'échange de dette réussisse. Cela exigera un taux de participation élevé", a expliqué le porte-parole du FMI. Toutefois, "il appartient aux autorités et à leurs conseillers juridiques de déterminer quel taux de participation peut être atteint, et c'est une question de choix politique. Nous ne gérons pas étroitement ce processus", a-t-il ajouté.

Gerry Rice s'est refusé à dire quel serait le montant du prêt qu'envisage d'accorder le FMI. Selon le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, il sera au maximum de 23 milliards d'euros: 10 milliards d'euros restant du premier prêt accordé en mai 2010, et 13 milliards d'euros supplémentaires.
 

Commentaire 1
à écrit le 09/03/2012 à 1:54
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pas bêtes, ces Grecs : ils veulent bien accepter de rembourser ceux qui baisseront leur créance de 75%, et les autres iront se faire voir...chez les Grecs. On dirait vraiment qu'ils ont été forcés de s'endetter à ce niveau ( trois fois plus que ne l'...

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