Les Américains prêts à ramasser la mise en Europe, selon le Boston Consulting Group

Le volume de ventes en ligne sur le vieux continent a représenté 3,5 milliards d'euros en 1999 et devrait atteindre 9 milliards d'euros cette année, puis 45 milliards d'euros en 2002, soit une multiplication par 13 en trois ans, révèle l'étude du cabinet de conseil en management réalisée auprès de 546 distributeurs européens. Toutefois, même si la croissance du commerce en ligne est plus rapide en Europe (+200% en 1999) qu'aux Etats-Unis (+145%), ces ventes ne comptent que pour 0,2% du chiffre d'affaires total du commerce de détail en Europe contre 1,2% aux Etats-Unis. "Les Américains ont déjà conquis 20% du marché européen en déployant leur stratégie à l'échelle européenne. Cette approche contraste avec celle de la plupart des distributeurs traditionnels européens beaucoup plus centrés sur leur seul marché national", soulignent les auteurs du rapport. Les marchés domestiques représentent encore 93% de l'activité des distributeurs européens, essentiellement centrée sur les voyages, l'informatique, les livres et le courtage financier. "Si elles ne se montrent pas plus offensives, les entreprises européennes risquent de voir leurs concurrents américains plus expérimentés prendre une part croissante de leur marché national", précise le rapport. "Les distributeurs américains auront toutefois du mal à s'adapter à une mosaïque de marchés régionaux, tous à des stades de développement différents", tempèrent les auteurs de l'enquête. Le développement du commerce sur la toile en France, par exemple, reste freiné par "les taux élevés de pénétration du Minitel (qui) doivent encore être convertis sur l'internet", contrairement à des pays tels que la Suède, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
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