Boxman ne répond plus

"La page ne peut pas être affichée" : l'ensemble des sites de Boxman, distributeur en ligne de musique, vidéo et jeux vidéo, renvoient désormais à ce message lapidaire. La société, créée en 1997 et qui rêvait encore au printemps dernier d'une introduction en bourse, n'est pas en faillite. Mais elle a temporairement interrompu ses activités pour partir en quête d'un éventuel repreneur, sans exclure une liquidation pure et simple."L'objectif est de préserver une valeur aussi élevée que possible pour les créanciers", explique simplement la société dans un communiqué, après la publication d'un article sur ses difficultés financières dans le Financial Times. La décision de fermer les sites a été prise après l'échec d'une levée de fonds de 20 à 30 millions de livres. En avril, avant que soit prise la décision de reporter sine die le projet d'entrée en bourse, Boxman était valorisée par les analystes entre 250 et 300 millions de livres. Boxman qui revendique quelque 750 000 clients, est présente dans huit pays européens (Suède, Norvège, Danemark, Finlande, Grande-Bretagne, Allemagne, France et Pays-Bas). L'entreprise a perdu 24,1 millions de livres au premier semestre de cette année, pour un chiffre d'affaires de 5,8 millions de livres. Parmi ses quelque 500 actionnaires, Boxman compte les groupes de musique suédois Roxette et Ace of Base, mais aussi Bernard Arnault, le PDG de LVMH (propriétaire de La Tribune).Créée en Suède, Boxman a installé son siège européen à Londres. Elle avait fusionné en juillet 1999 avec son concurrent britannique IMVS. A l'époque, la société visait un chiffre d'affaires de 100 millions de livres pour l'exercice 2000.Aujourd'hui menacée de devoir mettre la clé sous la porte, Boxman risque de voir son nom s'ajouter à la longue liste des faillites dans le secteur du commerce électronique, qui compte notamment les sites de vente de vêtements Boo.com et Dressmart. Son PDG, Tony Salter, espère cependant encore un accord avec un repreneur : interrogé par Reuters, il assure être en contact avec plusieurs investisseurs financiers. Mais reconnaît que "nous disposons d'une fenêtre de temps très courte avant de tout perdre".
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