Démantèlement annoncé pour les activités européennes de TXU

Après avoir vainement espéré recevoir de sa maison mère une bouée de sauvetage de 700 millions de dollars, TXU Europe risque désormais d'être dépecé. Pendant un moment TXU, groupe énergétique américain, avait envisagé de renflouer sa filiale européenne mais a finalement renoncé. A l'origine de cette marche arrière, les décisions de diverses agences de notation de dégrader TXU Europe. Dans la crainte de voir ses activités américaines et australiennes subir le même sort et d'être contraint au dépôt de bilan, le groupe américain préfère se couper un bras pour éviter la contagion. Dans un communiqué, TXU indique que "contrairement aux programmes initiaux, le groupe limitera ses apports en capital à ses activités européennes à leur strict minimum". Le groupe texan annonce également la mise en vente de tout ou partie des activités de cette filiale rachetée en 1998 pour 10 milliards de dollars. Parallèlement, et afin de rassurer pleinement une communauté financière passablement échaudée par le précédent Enron, TXU annonce l'adoption de mesures radicales "pour assurer que les lignes de crédit et la trésorerie du groupe restent fortes". Le conseil d'administration de TXU a ainsi décidé de couper le dividende de 80% sur le dernier trimestre. De plus, TXU va prendre des mesures complémentaires pour garantir la qualité de la note de ses emprunts. TXU a ainsi négocié une clause avec une facilité bancaire de 500 millions de dollars et une ligne de crédit d'un milliard de dollars pour sa filiale Oncor qui lui permettra de faire face aux échéances pour ses contrats venant à expiration. Plus généralement, les dépenses d'investissements du groupe dans toutes les régions seront significativement réduites. Les économies réalisées sur les réductions des dépenses d'investissements et du dividende, soit un montant total d'environ 850 à 950 millions de dollars, seront affectées à la réduction de l'endettement, a précisé le groupe. D'ores et déjà, quelques noms sont cités pour la reprise des activités européennes de TXU. L'allemand E.ON, déjà propriétaire de Powergen (3ème groupe énergétique britannique), et les écossais Scottish Power et Scottish and Southern seraient sur les rangs. TXU Europe réalise les deux tiers de son activité en Grande-Bretagne, où le groupe revendique plus de 5 millions de clients. L'entreprise est aussi présente sur le marché allemand et en Scandinavie.
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