Carrefour protège son capital a minima

Ses créateurs s'éloignent de plus en plus de Carrefour. Comme elles l'avaient déjà annoncé par voie de presse, les trois familles fondatrices du numéro un européen de la distribution, les familles Badin, Defforey et Fournier, ont en effet refusé de renouveler le pacte d'actionnaires qui les liait à Carrefour et ses deux autres actionnaires principaux, le groupe Halley et le groupe March, depuis la fusion de Carrefour et Promodès en 1999.Ce pacte de cinq ans devait arriver à échéance le 29 août prochain. Il permettait aux actionnaires de référence de contrôler 19,65% du capital et 29,18% des droits de votes au 31 décembre 2003. Désormais, les familles fondatrices ayant refuser de signer, le nouveau pacte de trois ans conclu entre le groupe Halley, le groupe March et Carrefour concerne seulement 16% du capital et 25% des droits de vote du groupe. Les familles Badin, Defforey et Fournier ont ainsi marqué leur mécontentement, notamment face aux performances boursières décevantes de Carrefour depuis la fusion avec Promodès. En effet, depuis ce rapprochement, le titre Carrefour a perdu plus de 36% de sa valeur boursière.En Bourse, l'éloignement des familles et la signature du nouvel accord de trois ans n'ont guère ému les investisseurs. En fin de journée, le titre Carrefour gagne 0,96%, à 40,88 euros. "On s'attendait à ce que les familles fondatrices ne signent pas de pacte", explique-t-on chez Fideuram Wargny interrogé par latribune.fr, où l'on estime que la nouvelle n'aura pas d'impact sur l'action Carrefour, ni sur son caractère spéculatif. Cet intérêt spéculatif pourrait en revanche être relancé en cas de désengagement de la famille Halley. Mais celle-ci, qui projetterait de céder sa participation de 11,43%, devra attendre au moins trois ans avant de quitter le capital de Carrefour.
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