Plutôt habitué à annoncer des ouvertures de magasins, le géant suédois Ikea vient toutefois de prévenir ses salariés qu'il a prévu de fermer son unité de Vélizy (Yvelines). Un magasin qu'il possède depuis 2003 quand le groupe s'est porté acquéreur d'Habitat. A cette époque, le groupe souhaitait créer un "vrai magasin", c'est à dire à la dimension des autres surfaces Ikea.

Faute d'avoir obtenu à temps les autorisations nécessaires à son agrandissement, Ikea a donc décidé de clore le dossier Ikea Vélizy. "Nos clients attendaient un vrai magasin Ikea dans le sud de la petite couronne de Paris. Or, la dimension du magasin (4.000 m2, ndlr) ne permet pas de présenter tout notre assortiment. Sans compter que l'accueil des clients n'est pas satisfaisant et plusieurs services comme les retraits des produits ou le service après vente sont fréquemment saturés", explique Ikea.

Dans ces conditions, Ikea a décidé de transférer l'activité et le personnel du magasin de Vélizy (110 salariés) vers son nouveau magasin de Thiais (Val de Marne). L'unité de Vélizy fermerait ses portes au deuxième trimestre 2007. Quant à celle de Thiais, son inauguration est prévue pour fin août 2007.

Situé "à quelques kilomètres du périphérique", le futur centre commercial de Thiais, d'une surface de 17.000 m2, va nécessiter un investissement de 80 millions d'euros, soit le double de l'investissement moyen. "Ce projet est plus cher car les parkings seront en sous-sol", selon Jean-Louis Baillot, directeur général d'Ikea France.

Avec le magasin de Nantes, celui de Thiais sera l'un des seuls à être intégré à un centre commercial qui accueillera d'autres enseignes telles que la Fnac, Boulanger ou Décathlon. Mais également le BHV Déco, filiale du groupe Galeries Lafayette. Autant dire que les deux enseignes vont se livrer à une bagarre acharnée pour fidéliser le client.

La création d'un millier d'emplois est prévue grâce à cette nouvelle zone commerciale et 300 d'entre eux seront proposés par Ikea.

Par la suite, Ikea vise Paris. Mais il lui est difficile de trouver des emplacements qui correspondent à ses critères. "Nous avons toujours le projet de nous installer à Paris mais la difficulté est de trouver des sites disponibles, assez vastes pour pouvoir exprimer notre concept et avec, à la fois, un loyer attractif", reconnaît Jean-Louis Baillot.