La Caisse d'Epargne défend le livret A contre ING Direct

Les Caisses d'Epargne et La Banque postale vont déposer une plainte contre ING Direct pour "campagne de dénigrement" contre le livret A, en réaction à un sondage de la banque néerlandaise fustigeant le principe de monopole de distribution du Livret A en France. La Caisse d'Epargne estime pour sa part que le monopole du livret A est conforme aux exigences du droit européen.

La Caisse d'Epargne défend son Livret A. Réagissant à un sondage commandé par ING Direct, qui met en avant le fait que les Français sont en majorité favorables à une "banalisation" du Livret A, la Caisse d'Epargne contre-attaque et devait même déposer plainte aujourd'hui auprès du Tribunal de Commerce de Paris pour "campagne de dénigrement". La Banque Postale va en faire autant, et attaquer la banque ING Direct en justice en l'accusant d'avoir diffusé les résultats tronqués d'un sondage sur le Livret A.

L'enquête TNS Sofres commandée par ING Direct et publiée début octobre indiquait que 73% des Français sont favorables à une extension à l'ensemble des banques de la distribution du Livret A et que la banalisation de la distribution du Livret A n'aurait pas d'impact sur le logement social. Cette étude avait été réalisée fin juin auprès d'un échantillon de 1.011 personnes représentatif de la population française de plus de 18 ans. La distribution du Livret A est aujourd'hui réservée à La Caisse d'Epargne et à la Banque postale.

ING Direct avait commandé cette étude dans le cadre d'une possible ouverture de la distribution du Livret A. Ce monopole est remis en question pour Bruxelles, qui demande que cette restriction soit annulée à horizon 2008.

Pour les Caisses d'Epargne, attaquées de toutes parts contre part vis-à-vis du Livret A, ce compte rémunéré doit être conservé en l'état, car il s'agit d'un "un outil efficace et original d'intégration bancaire et de financement du logement social", à vocation d'intérêt général. Elles ajoutent que le monopole de distribution du Livret A est conforme aux exigences du droit européen. "Rien ne permet de considérer que le mode de distribution actuel constitue un obstacle à la libre prestation de services ou à la liberté d'établissement sur le marché bancaire français, comme certains tenteraient de le faire croire", ajoutent les Caisses d'Epargne.

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