Corsair, la compagnie aérienne du groupe Nouvelle Frontières, va supprimer 211 postes.

La filiale de Nouvelles Frontières, a annoncé jeudi lors d'un comité d'entreprise un plan social avec 211 suppressions de postes sur un total de 1.620. elle justifie ce plan d'économies en raison notamment de la baisse des ses parts de marché aux Antilles et à la Réunion. La compagnie table sur un résultat d'exploitation négatif de 27 millions d'euros en 2006.

Depuis l'annonce de mauvais résultats de la maison mère TUI, le 9 novembre dernier, les salariés de Corsair sont très inquiets. La compagnie aérienne, filiale de Nouvelle Frontières -elle-même filiale du groupe allemand TUI- a annoncé jeudi après-midi, lors d'un comité d'entreprise, un plan de sauvetage de l'emploi avec 211 suppressions de postes, sur un effectif total de 1.620 salariés.

Interrogé par La Tribune, Dominique Achin, directeur des ressources humaines (DRH) de Corsair, explique que le plan social va toucher "100 personnels navigants commerciaux (hôtesses et stewards), 19 pilotes et 92 personnels au sol".

Selon lui, plusieurs facteurs justifient ce plan d'économies. D'abord l'épidémie de chikungunya dans l'île de la Réunion, l'une des destinations phares de la compagnie qui lui a coûté 22 millions d'euros en 2006. Ensuite la morosité du marché touristique français qui continue de baisser (entre 4 et 5 % cette année). Les pertes de parts de marché de la compagnie aux Antilles depuis deux ans et demi ont aussi plombé les comptes de Corsair qui se retrouve sur ce marché relégué à la troisième place derrière Air France. Sans oublier la hausse du prix du pétrole qui pèse à hauteur de 28 % des charges de la compagnie (contre 18 % il y a deux ans).

Du coup, la compagnie se retrouve face à une flotte surdimensionnée. Ce qui va l'amener à "revendre un Boeing 747-300 et à mettre un Boeing 747-400 à disposition d'une compagnie soeur, filiale du groupe", explique le DRH de Corsair.

Cherchant à réaliser des économies, la compagnie va également entamer des négociations avec les syndicats pour tenter de trouver "un nouvel accord sur le temps de travail". De cette façon, et "grâce à ces efforts de productivité", précise Dominique Achin, "nous espérons réduire le nombre de postes supprimés".

Cette année, Corsair table sur "un résultat d'exploitation négatif de 27 millions d'euros". Notre objectif, précise Dominique Achin est de "renouer avec les bénéfices dès 2008 à hauteur de 9 millions d'euros".

"La direction va chercher à limiter au maximum le nombre de licenciements, notamment via des appels au volontariat, et la CFDT fera tout pour qu'il y ait zéro licenciement", a indiqué le syndicat.


Le 26 octobre, les élus du comité d'entreprise avaient déclenché un droit d'alerte, lié à "la situation préoccupante" de la compagnie aérienne. Pour la CFDT, les difficultés de la compagnie sont aussi à mettre sur le comptes des "erreurs de gestion de l'équipe dirigeante". De son côté, la CGT-Transport a dénoncé dans un communiqué la "situation sociale et économique inquiétante de Corsair, estimant que "les changements incessants de stratégie de l'actionnaire principal, TUI, se traduisent par une gestion au jour le jour".


Le groupe allemand TUI devrait annoncer à la mi-décembre de nouvelles mesures de restructuration qui pourraient bien toucher les marchés britanniques et français, où le groupe rencontre des difficultés persistantes.

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