EMI met fin aux discussions avec un acquéreur potentiel

La maison de disques britannique annonce dans un communiqué qu'elle a cessé de discuter avec un investisseur au sujet de son éventuel rachat. Selon le Times, derrière le mystérieux investisseur se trouvaient les fonds KKR et Permira, et la banque Goldman Sachs.

Fin de la spéculation. Dans un communiqué laconique, publié aujourd'hui, la maison de disques EMI Group annonce qu'elle a cessé de discuter avec son acquéreur potentiel. Le producteur d'Iron Maiden et Norah Jones avait en effet été contacté le 28 novembre dernier par un mystérieux investisseur, en vue d'un possible rachat. Si EMI ne donne pas le nom de l'investisseur, des sources de presse indiquent qu'il s'agissait des fonds KKR et Permira, et de la banque d'investissement Goldman Sachs.

Les négociations pour le très convoité EMI ont ainsi encore une fois échoué. Le groupe, qui a laissé entendre qu'il serait près à accepter une offre de rachat à 400 pence par action, avait déjà reçu plusieurs propositions de la part de son concurrent Warner Music Group, dont une à 320 pence.

Mais les deux majors, qui se sont d'ailleurs lancées réciproquement des contre-offres d'achat, affichent leur prudence vis-à-vis d'un rapprochement, tandis que la cour de justice européenne a annulé l'autorisation de fusion de Sony Music et BCG accordée par la Commission européenne.

A noter que cette annonce intervient alors que KKR et Permina sont susceptibles de jeter leur dévolu sur le groupe de télévision à péage allemande, ProSiebenSat1.

En tout état de cause, si EMI venait à termes à passer dans le giron d'un fonds d'investissement, elle ne serait pas la première major à être rachetée par des investisseurs. C'est en effet ce qui s'est passé pour Warner Music, racheté par un consortium mené par l'ancien patron de Universal... Edgar Bronfman.

Confrontées à une mutation profonde de leur métier, marqué par la chute structurelle des ventes de CD physiques et la montée en puissance des téléchargements (légaux ou non), les maisons de disques ont entamé un mouvement de consolidation et de restructuration. Les cinq majors Universal Music, EMI Group, Sony et BMG sont désormais au nombre de quatre, après le rapprochement de Sony et BMG. Dans le domaine de l'édition (catalogues musicaux), Universal a racheté les droits de BMG Music Publishing cette année pour 1,6 milliard d'euros.

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