Les ventes de vidéo à la demande pourraient s'élever à 340 millions d'euros en 2011 en France

L'agence spécialisée NPA Conseil voit un avenir brillant à la VoD grâce à la banalisation du triple play (téléphone, télévision, internet). Telecom Italia, via sa marque Alice, ouvre son service cette semaine en France.

Nos enfants auront-ils le privilège d'aller louer des films dans un vidéo club ou feront-ils cela devant un écran? L'agence spécialisée NPA Conseil s'est intéressée au marché de la vidéo à la demande via l'ADSL (haut débit par la ligne téléphonique) et le câble et estime, dans une étude, que le marché français de la location de vidéos à la demande (VoD) pourrait atteindre un chiffre d'affaire de 338,7 millions d'euros à l'horizon 2011. A titre de comparaison, les ventes de Vidéo à la demande n'ont été que de 16,9 millions d'euros dans l'Hexagone cette année.

NPA Conseil identifie cinq motifs de réévaluation du marché: les offres de triple play (téléphone, télévision, internet) sont désormais banales en France. D'ailleurs, l'intégration de services de VoD de la part des différents fournisseurs d'accès à Internet est désormais quasi-systématique. Free, France Télécom, Neuf Cegetel et Club Internet ont une offre et ont souvent négocié directement avec les studios, notamment américains.

Dernier à se lancer, Telecom Italia, via sa marque Alice, va ouvrir son service en milieu de semaine à Paris. L'opérateur télécom a signé un partenariat avec virginmega.fr, une filiale de Lagardère, qui lui fournit 500 vidéos, dont 300 films et 40 productions adultes. Chaque téléchargement coûte entre 2,99 euros et 9,99 euros.

La VoD sera aussi lancé par Noos-Numéricâble début 2007. Enfin, les éditeurs de contenus eux-mêmes ont leurs propres sites internet, comme Canalplay.fr pour le groupe Canal Plus. Ces derniers n'ont pas nécessairement envie de dépendre des opérateurs télécoms pour que les consommateurs accèdent à leurs produits. Selon l'observatoire de la Vod, lancé fin septembre par NPA Conseil et l'institut de sondage CSA, il existe en France près de 25 plates-formes de "VoD classique", dont près de la moitié issues de l'univers Internet/télécom.

D'ailleurs, le nombre total de foyers accédant à la VoD via le câble ou la télévision sur ADSL atteindrait 1,9 million en 2007, 3 millions en 2008, 4,3 millions en 2009, 5,8 millions en 2010 et 7,2 millions en 2011, compte tenu des niveaux de pénétration prévus des différents réseaux. NPA Conseil souligne aussi que la pénétration de la VoD dans les foyers abonnés disposant de débits supérieurs à deux mégabits par seconde, qui atteindrait 5% en 2011. L'agence annonce une érosion des tarifs de "location dématérialisée" de films, estimée à 5% par an.

Enfin, NPA Conseil souligne la montée en puissance des packages (location groupée de plusieurs films), qui se stabiliseraient à 50% des programmes consommés à partir de 2008 et procureraient un abattement tarifaire moyen de 25% pour le consommateur.

En tout cas, les opérateurs télécoms espèrent beaucoup de ce marché, notamment France Télécom. L'opérateur historique, confronté à une baisse tendancielle de ses ventes dans la téléphonie fixe, veut trouver un relais de croissance dans ce métier. Il a récemment annoncé qu'il allait investir dans la co-production de films et vise 10 à 15 productions par an. Le but est de sécuriser quelques grosses productions chaque année pour ses propres programmes de VoD.

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