Eurotunnel, sorti d'affaires, cherche à assurer son avenir. Dans un entretien accordé à la radio BFM, le PDG de l'exploitant du tunnel sous la Manche a déclaré aujourd'hui qu'il allait demander une aide publique pour aider l'entreprise à se redresser. Il compte ainsi demander jusqu'à 450 millions d'euros d'aides aux Etats français et britanniques, en trois ans. Le patron d'Eurotunnel estime en effet que malgré l'amélioration de la situation du groupe, l'année 2007 restera "difficile".

Ces aides devraient permettre à Eurotunnel de s'orienter un peu plus vers la rentabilité. Le groupe a déjà obtenu le soutien de ses créanciers, hier, qui ont voté le plan de sauvetage de la société. Celle-ci risquait une mise en liquidation en cas d'échec des négociations. Les créanciers prioritaires du groupe ont ainsi accepté de réduire la dette de plus de moitié, à 4,6 milliards d'euros.

Le groupe attend maintenant le vote des créanciers obligataires sur le plan de restructuration financière. Ce vote est prévu pour le 14 décembre, et est d'une importance majeure. "Si les obligataires minoritaires entravent le plan [...], cela ouvre une nouvelle zone d'incertitudes et d'inconnues. [...] Je demande à ces obligataires de savoir s'arrêter", a mis en garde Jacques Gounon.

Enfin, le PDG a indiqué qu'il espérait que la reprise de cotation du titre Eurotunnel ait lieu vers la fin du mois de janvier prochain. Le titre est suspendu de cotation depuis le mois de mai dernier.