Les investisseurs saluent le rachat de Digitas par Publicis

Le numéro un français de la publicité va racheter pour 1,3 milliard de dollars en cash le groupe américain Digitas. Une opération amicale approuvée par les deux conseils d'administration à l'unanimité. Ce matin, les marchés ont accueillit la nouvelle très favorablement. A mi-séance, le titre Publicis gagnait 5,11%.

Le quatrième groupe mondial de publicité a annoncé hier la signature d'un accord pour acheter l'américain Digitas, spécialisé dans la publicité sur internet. Le groupe français va débourser 1,3 milliard de dollars en cash, dans le cadre d'une offre publique d'achat amicale approuvée à l'unanimité par les conseils des deux groupes. Les marchés saluent cette opération qui dope le titre en Bourse. L'action Publicis gagnait 5,11% à la mi-séance et s'échangeait à 32,30 euros.

Publicis avait déjà indiqué sa volonté stratégique de se renforcer sur ce qu'il considère comme "le segment le plus porteur du marché des services marketing et des communications : l'univers numérique, interactif et mobile".

Digitas, crée en 1980 et basé à Boston, compte 2.050 collaborateurs et se revendique comme le "leader américain des services marketing et de la communication digitale et interactive". Il comprend trois "Web agencies" spécialisées dans le marketing direct, la santé et la fidélisation. En 2005, le groupe a facturé 340,5 millions de dollars de commissions et près de 300 millions sur les neuf premiers mois de 2006. L'an dernier, son résultat opérationnel est ressorti à 37,5 millions de dollars.

Publicis affirme que pour ses actionnaires, "cette acquisition devrait être relutive sur la marge opérationnelle par action d'environ 4% en 2007 et 6% en 2008 et dès 2008 sur le bénéfice net par action dilué". Le groupe français ajoute que son objectif de marge de 16,7% pour 2008 "demeure inchangé".

Publicis compte avec cette acquisition relancer sa croissance, malmenée en 2006 avec un objectif revu à la baisse le mois dernier, à 5% "ou plus". Et surtout faire oublier aux marchés ses tergiversations sur le britannique Aegis, raflé sous son nez par Vincent Bolloré qui venait alors de s'inviter chez Havas.

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