L'euro n'est pas responsable des problèmes de compétitivité française, selon le Medef

Alors que la politique Banque centrale européenne (BCE) est critiquée par les principaux candidats à l'élection présidentielle, Laurence Parisot, la présidente du Medef estime que l'euro fort n'est pas responsable des problèmes de compétitivité de la France.

La présidente du Medef, Laurence Parisot, a estimé ce mardi matin, lors de sa conférence de presse mensuelle que c'était le poids des prélèvements obligatoires, et non la politique de la Banque centrale européenne (BCE) en matière de taux de changes qui expliquait les problèmes de compétitivité de la France.

"Penser que des raisons extérieures comme la monnaie" expliquent ce problème est "une erreur d'analyse", a-t-elle insisté, en réponse aux critiques récentes des candidats à l'élection présidentielle PS, Ségolène Royal, et UMP, Nicolas Sarkozy, envers la politique de la Banque centrale européenne. Et de poursuivre : "Si les principaux candidats n'ont pas cette problématique en tête, je crains que l'économie aille dans la mur".

Elle a également ajouté : "Que ceux qui critiquent la BCE m'expliquent pourquoi, dans la zone euro, il y a des pays qui ont des résultats et des performances remarquables alors qu'ils sont soumis aux mêmes règles et aux mêmes décisions de la BCE". Avant de rappeler que "le taux de marge des entreprises entre 2000 et 2006 a baissé de 3.3 % en France alors qu'il a augmenté de 4 % dans la zone euro et de 13 % aux Etats-Unis".

"Bien sûr, nous regrettons les décisions récentes de la BCE" qui entraînent un manque de "compétitivité de la zone euro", a-t-elle cependant ajouté, mais "les en-cours des crédits alloués au secteur privé ont augmenté de 11 % en octobre, ce qui peut justifier la hausse des taux d'intérêt".

Ségolène Royal a récemment déclaré qu'il ne revenait pas au président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet "de décider de l'avenir de nos économies, mais aux dirigeants élus". Lundi soir, à Charleville-Mézières, Nicolas Sarkozy a estimé que "la surévaluation de l'euro par rapport au dollar est une erreur économique grave", ajoutant qu'il "n'y a pas un pays au monde où la Banque centrale ne dialogue pas avec le gouvernement".

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