Oseo compte doubler le nombre de prêts aux jeunes entrepreneurs

La banque née du rapprochement entre la BDPME et l'Anvar voit sa dotation annuelle doubler, de 26 à 58 millions d'euros. Du coup, elle va pouvoir doubler le nombre des prêts à la création d'entreprise accordés aux jeunes entrepreneurs.

Simple et ambitieux à la fois. En 2007, la banque Oseo a l'intention de doubler le nombre de prêts à la création d'entreprise (PCE) accordés aux jeunes entrepreneurs. Grâce une dotation annuelle de l'Etat portée à 58 millions d'euros, contre 26 millions en 2006, le groupe, issu du rapprochement entre l'Anvar et la BDPME, espère ainsi accorder 30.000 PCE l'année prochaine.

Depuis 2003, le nombre de PCE accordés plafonnait à environ 15.000. La montée en puissance de ce dispositif a été impulsée par Jacques Chirac en janvier dernier lors de ces voeux aux forces vives de la Nation, voeux au cours desquels le président de la République avait également promis la levée de deux milliards à destination des PME.

Ce nouvel élan donné au PCE répond à deux objectifs : faciliter la création d'entreprise et créer des emplois. Sur ce point, la félicitation est de mise, tant chez Oseo qu'au ministère des PME dirigé par Renaud Dutreil. "Depuis 2000, les PCE ont permis de financer 72.000 entreprises, de financer 420 millions d'euros d'investissements et de créer près de 100.000 emplois", estime Jean-Pierre Denis, le PDG d'Oseo.

"Ce dispositif a également eu le mérite de créer des emplois à un moindre coût. Avec le PCE, le coût d'une création d'emploi n'a pas dépassé 2.300 euros", s'est réjoui le ministre. A noter, environ 25% des PCE ont été contractés par des demandeurs d'emplois.

Une nouveauté, le montant du financement bancaire n'est plus plafonné à trois fois mais à deux fois le montant du PCE pour l'ensemble des prêts. Et, conformément à la promesse de Jacques Chirac, ce "nouveau" PCE accorde des garanties renforcées pour les entrepreneurs des zones urbaines sensibles" (ZUS). Dans ces zones, le montant du financement bancaire est réduit à une seule fois le montant du PCE.

Pour mémoire, le PCE qui a été créé en l'an 2000, est d'une durée de cinq ans. C'est un prêt dont le montant varie entre 2.000 et 7.000 euros. Il est accordé sans caution personnelle, ni aucune garantie en complément d'un prêt bancaire. "Ce dispositif permet surtout aux créateurs d'entreprises de faire face aux problèmes récurrents à ce stade de la vie de leur société, c'est-à-dire les difficultés de trésorerie et de fonds de roulement", explique Jean-Pierre Denis.

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