Les nouvelles orientations du sommet de l'OTAN seront suivies de près

Partenariats, structure, engagement en Afghanistan, au Darfour et au Kosovo sont au menu du sommet de l'OTAN qui commence mardi à Riga, la capitale lettone. Parallèlement se réunissent les présidents des pays de la CEI, qui surveillera les encouragements de l'OTAN envers la Géorgie.

Entre le développement du terrorisme, les crises régionales et les risques de prolifération d'armes de destruction massive, le sommet de l'OTAN à Riga sera suivi de près cette semaine. Les représentants des 26 pays membres de l'organisation de coopération militaire sous l'égide des Etats-Unis se réunissent mardi et mercredi à Riga, la capitale lettone.

L'engagement de l'alliance en Afghanistan, sa mission prioritaire, ainsi que son rôle au Darfour, en Irak et au Kosovo seront débattus. L'OTAN pourrait aussi accroître son rôle dans la cyber-sécurité ainsi que dans la sécurité des ressources naturelles et des transports.

"Par ailleurs, la capacité militaire de l'OTAN pourrait être renforcée en raison d'un environnement sécuritaire très versatile", indique l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord sur son site Internet. George Bush, Tony Blair et Jacques Chirac se pencheront aussi sur les partenariats avec les pays extérieurs à l'organisation.

C'est sur ce point particulier que Moscou se mobilise. Parallèlement se réunissent en effet demain les présidents des pays de la CEI (ex-URSS sans les pays Baltes) à Minsk dans un contexte d'animosité sans précédent au sein de l'ex-bloc soviétique. La Russie sera notamment attentifs à d'éventuels encouragements donnés par l'Alliance atlantique à la Géorgie, le membre le plus turbulent de la CEI, candidat à une entrée dans l'Otan.

La Russie et la Géorgie sont en pleine crise diplomatique, Moscou ayant coupé cet automne toutes ses liaisons de transport avec Tbilissi après une histoire d'espions russes brièvement détenus dans cet Etat du Caucase du sud à la situation stratégique.

Maître de conférences à l'Université de Liège et à l'Université libre de Bruxelles (ULB), André Dumoulin (auteur de France- OTAN : vers un rapprochement doctrinal ?) s'interrogeait récemment sur le site de l'IFRI, l'Institu français des relations internationales, sur les enjeux du sommet de l'Alliance atlantique. "Va-t-on vers une troisième réforme - après celle du début des années 1990 et celle du tout début du siècle ? L'Alliance a-t-elle vocation à devenir une "organisation globale" de sécurité ?". De même que le député UMP Pierre Lellouche, président de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, interrogé par l'Express, Michèle Alliot-Marie, la ministre de la Défense française, ne le souhaite pas. "L'Otan doit rester une organisation euro-atlantique", titrait-elle dans une analyse publiée récemment par le Figaro.

Seront également évoqués les éléments de transformations de la structure de l'OTAN tels que la Force de réaction de l'OTAN (NRF). Symbole de l'adaptation aux nouvelles exigences de sécurité, cette force, composée d'éléments terrestres, aériens et maritimes, et comptant plus de 20 000 hommes, permet à l'Alliance de se déployer dans un délai de 5 jours et soutenir des opérations pendant 30 jours, et plus si elle est réapprovisionnée. Ce qui permet à l'OTAN de réagir rapidement dans le monde entier à divers types de crises.

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