Banques japonaises : résultats mitigés mais perspectives confirmées

Les établissements bancaires japonais bénéficient de l'amélioration de la conjoncture du pays, qui leur permet de réduire leurs provisions pour mauvais risques.

La troisième banque japonaise Sumitomo Mitsui Financial a annoncé ce matin un bénéfice net en baisse de 37,9% au premier semestre à fin septembre à 243,66 milliards de yens (1,62 milliard d'euros), malgré une hausse de 3,9% sur un an de son produit net bancaire. L'établissement a certes réalisé des gains liés aux intérêts de prêts, aux commissions et autres frais imputés aux clients. Mais les bénéfices ont été tout de même réduits en raison d'une perte liée au portefeuille d'obligations au premier trimestre.

Comme les autres banques du pays, Sumimoto Mitsui s'est employée à réduire ses créances douteuses dont le ratio est passé à 1,5%, contre 2,5% un an plus tôt. Les dépenses liées à ces mauvaises créances, après avoir fortement diminué l'an dernier, permettant au groupe de sortir du rouge avec un bénéfice net de 686,8 milliards de yens (4,6 milliards d'euros), continuent de se réduire. Le ratio de solvabilité s'améliore également à 10,07% contre 11% précédemment, grâce au remboursement à l'Etat d'une partie des fonds prêtés au cours de la décennie passée alors que le secteur bancaire était au bord de la banqueroute.

Les résultats sont contrastés pour les autres grandes banques japonaises. Mitsubishi UFJ (MUFG) affiche ainsi un bénéfice net en baisse de 29% sur les six mois au 30 septembre à 507,3 milliards de yens (3,35 milliards d'euros), contre 711,8 milliards de yens un an plus tôt, dégagés par les deux sociétés lui ayant donné naissance, Mitsubishi Tokyo Financial Group et UFJ Holdings.

Pour sa part, la deuxième banque du Japon, Mizuho Financial, a enregistré une hausse de 16% du bénéfice net par rapport à l'année précédente à 392,3 milliards de yens (2,6 milliards d'euros) sur l'année fiscale close en septembre. Il faut dire que l'an passé le groupe avait enregistré une perte exceptionnelle de plus de 100 milliards de yens sur son portefeuille d'obligations.

Le contexte reste favorable au Japon qui traverse sa plus longue période d'expansion depuis la Seconde Guerre mondiale. Les banques ont donc pu réduire le montant de leurs prêts non performants de deux tiers en quatre ans. Et même si la concurrence en matière de crédit a tendance à réduire les marges de profit, les prévisions des établissements sont plutôt optimistes.

Mitsubishi UFJ a ainsi relevé de 16% ses perspectives de bénéfice à 870 milliards de yens contre 750 milliards. Lors de la précédente année fiscale 2005/2006, l'établissement a réalisé un profit de 1.180 milliards de yens, un record pour une banque japonaise, qui s'explique en partie par l'addition de réserves jusque-là mises de côté pour couvrir d'éventuelles créances douteuses.

De son côté, Mizuho Financial, qui a aussi puisé dans son excédent de réserves, maintient sa prévision de bénéfice annuel à 720 milliards de yens. Et Sumitomo Mitsui s'attend toujours à dégager un profit net de 570 milliards de yens (3,8 milliards d'euros) pour un produit net bancaire de 3.700 milliards de yens.

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