Robien ou Borloo, comment choisir ?

Deux dispositifs de défiscalisation cohabitent dorénavant pour celui qui souhaite investir dans l'immobilier locatif : le régime Robien dans une version "recentrée" et le Borloo dans une nouvelle version "populaire".

Les objectifs sont les mêmes : demander aux investisseurs particuliers d'aider l'Etat à soutenir le secteur du logement. Autres points communs : le marché de l'ancien n'est pas exclu. Dans l'un comme dans l'autre dispositif, le logement doit constituer la résidence principale du locataire et être loué nu. En revanche, les modalités pratiques (et les conséquences fiscales) ne sont pas identiques. Les futurs bailleurs doivent donc déterminer le meilleur choix.

Robien neuf : 50 % du prix d'achat payé par l'Etat
L'achat d'un logement neuf (ou en l'état futur d'achèvement) destiné à la location donne droit à un amortissement du prix d'achat déductible des revenus fonciers de 50 % maximum, pour un engagement location de neuf ans. Cet amortissement est de 6 % par an pendant les sept premières années, puis de 4 % pour les deux années suivantes.

Aucune condition de ressources n'est exigée du locataire. En revanche, les loyers hors taxes mensuels doivent rester des plafonds fixés chaque année, en fonction des quatre zones françaises (Zone A, B1, B2 et C). A titre d'exemple, le plafond à Paris et ses deux couronnes est fixé à 19,89 euros/m2 La location peut être faite au profit d'un parent ou d'un enfant, à condition que ce dernier ne soit pas rattaché au foyer fiscal.

Borloo neuf : économie de 65 %
L'amortissement peut atteindre 65 % du prix d'achat. Il est étalé sur quinze ans , à raison de 6 % par an pendant les sept premières années, puis de 4 % pour les deux années suivantes et de 2,5 % par an pour les six dernières années. Le bailleur doit accepter de louer à des locataires sous conditions de ressources et à des loyers plafonds moindres que ceux prévus dans le dispositif Robien. Par exemple, pour Paris et sa région, le plafond est fixé à 15,91 euros/m2. Pour faire "passer la pilule", le bailleur bénéficie d'une déduction forfaitaire supplémentaire de 30 % sur ses revenus locatifs. En revanche, interdiction de louer à un enfant ou un parent.
Borloo ancien : privilégier le secteur social

Pas d'amortissement possible sur l'achat d'un logement ancien. Mais le bailleur bénéficie d'une déduction supplémentaire de 30 % de ses revenus locatifs qui peut être portée à 45 % s'il signe une convention avec l'Anah. Les plafonds de ressources des locataires et de loyers doivent être respectés.

Faire le bon choix dépend des objectifs recherchés. Si vous recherchez le plus de revenus complémentaires possibles ou si vous vous voulez loger vos enfants, optez pour le régime Robien. Vous avez plus de liberté dans le choix de votre locataire et les loyers plus élevés, vous procurent des recettes plus importantes. En contrepartie, l'amortissement fiscalement déductible est moins intéressant et vous n'avez pas de déduction forfaitaire de 30 %.

Si, au contraire, vous recherchez à réduire au maximum votre note fiscale en acceptant de percevoir des loyers un peu moins importants ou si vous n'avez pas la préoccupation de loger vos enfants, optez pour le dispositif Borloo. De plus, les plafonds de loyers à respecter étant moins élevés, la probabilité de trouver (et de conserver) des locataires est plus importante. En pratiquant des loyers raisonnables, vous réduisez également le risque d'impayé et les périodes de vacance du logement.

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