L'Italie estime possible la fusion entre Autostrade et Abertis

Le ministre italien de l'Economie, Tommaso Padoa-Schioppa a déclaré, lors d'un entretien avec Radio24, que la fusion entre les groupes autoroutiers italien Autostrade et espagnol Abertis était possible.

L'Italie ne s'oppose plus à un rapprochement entre les autoroutes transalpines Autostrade et le groupe espagnol Abertis. Dans une déclaration faite à Radio24 en Italie, le ministre italien de l'Economie, Tommaso Padoa-Schioppa, a indiqué que cette fusion était désormais "possible". Estimant que si jusqu'à présent, le gouvernement avait bloqué cette opération, parce qu'elle "n'était pas cohérente avec les conditions décidées à l'époque de la privatisation d'Autostrade", "les conditions ont changé et une cession de ce genre est maintenant possible".

Cette déclaration, qui n'est toutefois pas un feu vert officiel à la fusion, est un pas supplémentaire de la part du gouvernement vers un accord. Le gouvernement italien a longtemps affiché son opposition farouche à cette fusion. Il avait même mis son veto à cette opération, alors que la loi italienne interdit à un groupe de BTP d'entrer au capital d'une société de gestion autoroutière. Or, le groupe de BTP ACS est actionnaire d'Abertis.

Le 18 octobre dernier, le gouvernement avait déjà assoupli la loi en insérant au projet de loi de finances un amendement supprimant cette interdiction. En outre, la Commission européenne avait attaqué le veto mis par Rome en août dernier à la fusion des deux sociétés.

Reste que le bras de fer qui oppose les autorités italiennes et les sociétés de concession autoroutière n'est pas terminé. Le Parlement italien étudie par ailleurs une réforme des conditions des concessions autoroutières, plus sévère notamment sur la détermination des tarifs autoroutiers. Le gouvernement estime, en outre, que les sociétés autoroutières n'investissent pas suffisamment dans le réseau.

De son côté la Commission européenne a indiqué aujourd'hui qu'elle souhaitait davantage de précisions de la part de l'Italie sur ces amendements au régime des concessions autoroutières qui sont susceptibles de bloquer l'OPA de 14 milliards d'euros de l'espagnol Abertis sur Autostrade . "Je pense que le département de la concurrence devait écrire aux autorités italiennes, sollicitant plus de clarté concernant les critères d'attribution des concessions de gestion autoroutière", a indiqué le porte-parole de la Commission Jonathan Todd lundi.

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